La prolactine est une substance hormonale produite par une glande se trouvant à la base du cerveau : l’hypophyse antérieure. La prolactine sert principalement à la production de lait maternel chez la femme enceinte. Néanmoins, cette hormone peut être rencontrée chez les hommes et les femmes (en dehors de la grossesse) en petite quantité. Son dosage permet au médecin traitant d’obtenir des informations pour l’aider dans l’établissement de son diagnostic.
L’objectif de l’examen
Le dosage de la prolactine est prescrit aux individus montrant des signes cliniques d’une stérilité, d’une impuissance, d’une aménorrhée, d’une absence de lait (chez la femme enceinte), d’une gynécomastie, etc. En effet, la prolactine intervient dans la sécrétion de la testostérone chez l’homme et de la progestérone chez la femme. Une augmentation ou une diminution de la substance hormonale peut donc causer ces troubles hormonaux.
Le prélèvement
Pour le prélèvement, il est conseillé de venir à jeun. Il est réalisé dans la matinée. Le patient doit également éviter de faire des exercices physiques importants le jour du rendez-vous. Avant la prise de l’échantillon, le personnel pose un cathéter au patient puis le laisse se reposer pendant 20 minutes en position allongée. L’objectif de ce dispositif est d’éviter de faire la prise de sang lorsque le patient est stressé.
Le prélèvement est effectué au niveau d’une veine du pli du coude. Chez les femmes, le rendez-vous pour le dosage est programmé en fonction du cycle menstruel (la première partie du cycle). Chez les hommes, le dosage peut être réalisé plusieurs fois dans la journée.
Il est recommandé au patient de dire au médecin traitant les différents traitements médicamenteux qu’il suit. En effet, certains médicaments peuvent influencer les résultats de l’examen. Il s’agit principalement des traitements à base d’antihistaminiques, d’antihypertenseurs, d’antidépresseurs.
Les résultats obtenus
Dans les conditions normales, le taux de prolactine doit se situer entre 2 et 15 µg/l (60 à 450 mU /l) chez l’homme, entre 3 et 20 µg/l (90 à 600 mU /l) chez la femme avant la ménopause et entre 2 et 15 µg/l (60 à 450 mU /l) chez la femme ménopausée. Chez la femme enceinte, le seuil du taux de prolactine se trouve à 200 µg/l (6000 mU /l) durant la période de l’allaitement.
En fonction des cas, une augmentation anormale du taux de prolactine peut signifier la présence d’une tumeur hypophysaire, d’une aménorrhée persistante, d’une dystrophie ovarienne, d’une anorexie mentale, de troubles endocriniens (syndrome de Cushing, hypothyroïdie primitive, acromégalie, etc.).
Un fort taux de prolactine n’est pas uniquement d’origine pathologique. En effet, certains traitements sont à l’origine de ce dysfonctionnement. Il s’agit des neuroleptiques, des antiémétiques, des antihistaminiques, des antidépresseurs, des oestroprogestatifs, des morphiniques, entre autres.
Une diminution de la prolactine peut être provoquée par la prise de certains médicaments. Les produits en cause sont généralement les dopaminergiques tels que la bromocriptine, la fipexide, le corticostéroïde, la levodopa et le piribédil.