I. Les cheveux naturels : splendeur, identité et puissance
Les cheveux naturels, qu’ils soient crépus, bouclés, ondulés ou lisses, sont bien plus qu’un simple attribut physique. Ils constituent un symbole d’identité, de fierté culturelle et de puissance personnelle. Chez les personnes d’ascendance africaine notamment, le cheveu naturel a longtemps été dévalorisé, alors qu’il est, en réalité, une merveille biologique et esthétique.
1. Un patrimoine capillaire unique
Le cheveu naturel afro est une spirale complexe, riche de textures et de formes. Chaque courbure est le reflet d’un héritage génétique millénaire. Sa densité, sa résistance et sa capacité à se modeler sans produits chimiques en font un atout exceptionnel.
« Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, qui descendent des monts de Galaad. »
Cantique des cantiques 4:1
Dans cette métaphore biblique, le cheveu est associé à une beauté majestueuse et naturelle. Il n’a besoin que de soins constants, d’hydratation, et de patience pour révéler sa pleine gloire.
2. Santé et entretien : le secret de leur beauté
Contrairement aux idées reçues, les cheveux naturels peuvent atteindre de grandes longueurs s’ils sont bien traités. Il faut leur apporter :
– Hydratation (avec de l’eau, du gel d’aloe vera, des laits capillaires)
– Nutrition (huiles végétales comme ricin, argan, coco, etc.)
– Protection (coiffures non agressives, foulards en satin, soins de nuit)
La clé est la régularité. « Celui qui sème avec persévérance récoltera en abondance. » (Galates 6:9). Cela s’applique aussi à la croissance capillaire.
3. Une identité assumée
Porter ses cheveux naturels, c’est revendiquer son authenticité, valoriser sa culture et s’éloigner des diktats esthétiques standardisés. Ce retour au naturel, observé dans plusieurs régions du monde, est un acte de réappropriation du corps.
Comme le dit un proverbe africain :
« La beauté d’une femme est dans ses racines, non dans ses artifices. »
II. Les mèches artificielles : éclat, histoire et modernité
Les mèches artificielles, qu’elles soient synthétiques ou en cheveux humains, font partie intégrante de l’industrie capillaire mondiale. Elles permettent une transformation rapide, spectaculaire et parfois thérapeutique de l’apparence. Mais derrière cet éclat se cachent des enjeux esthétiques, économiques et identitaires.
1. Un peu d’histoire
Les extensions capillaires ne datent pas d’hier. En Égypte antique, hommes et femmes utilisaient déjà des perruques tressées à base de poils ou de lin coloré. Plus récemment, dans les années 80-90, les mèches synthétiques (kanekalon, toyokalon) ont envahi les salons afro du monde entier, démocratisant les tresses, nattes collées, twists et box braids.
Aujourd’hui, l’industrie s’est modernisée avec des mèches :
– 100 % synthétiques (légères, peu coûteuses, moins durables)
– Semi-naturelles (mélange de synthétique et cheveux humains)
– Cheveux humains (Remy, Virgin Hair) : luxueuses, réutilisables, coût élevé
2. Variétés et usages
Les mèches artificielles permettent de :
– Changer de style ou de longueur temporairement
– Protéger les cheveux naturels (coiffures dites “protectrices”)
– Dissimuler une alopécie ou une calvitie
– Accéder à des styles impossibles à réaliser naturellement
Cependant, elles peuvent devenir un piège esthétique, si elles sont utilisées en permanence sans soins au cuir chevelu. L’usage prolongé peut étouffer le cuir chevelu, fragiliser les racines, voire entraîner une alopécie de traction.
3. Le coût de l’éclat
Le prix varie selon la qualité :
– Mèches synthétiques : 2 000 F CFA (3,05 €) à 10 000 FCFA (15,24 €) / paquet. Généralement, il faut 2 à 8 paquets pour une tresse (box braids, nattes collées, twists, passion twists, crochet braids, etc). Une coiffure dure 3 à 8 semaines et les mèches synthétiques sont difficilement réutilisables.
– Cheveux brésiliens, malaisiens, indiens : 30 000 FCFA (45,73 €) à 150 000 FCFA (228,67 €) / lot selon la longueur. Or il faut 2 à 7 lots pour un tissage, une tresse ou une perruque. Une coiffure dure 4 à 8 semaines et les mèches humaines peuvent s’utiliser durant 12 mois, quelquefois plus longtemps, si bien entretenues.
À cela s’ajoute le coût de la pose (5 000 à 25 000 FCFA, environ 7,62€ à 38,11 €), ce qui peut faire exploser le budget beauté, sans parler de l’entretien spécifique (shampooings doux, sérums, brossages réguliers).
III. Pour des cheveux naturels, longs, en santé et pleins de vie
La comparaison entre cheveux naturels et mèches artificielles ne vise pas à diaboliser l’un ou l’autre, mais à redonner sa juste valeur à ce que la nature a offert. Si les mèches artificielles sont utiles pour des raisons pratiques ou esthétiques ponctuelles, elles ne doivent jamais remplacer l’amour de ses cheveux.
1. Vers une culture de soins plutôt que de camouflage
Trop souvent, les mèches artificielles deviennent une solution de facilité, utilisée pour dissimuler des cheveux maltraités ou négligés. Pourtant, chaque femme a le potentiel de retrouver de la longueur, de la densité et de la brillance avec des gestes simples, constants et adaptés à sa texture capillaire. Il faut s’informer et se former pour prendre soin de ses cheveux à un coût relativement bas.
« Tu ne mépriseras pas le jour des petits commencements. »
Zacharie 4:10
Un petit massage quotidien, une bonne hydratation hebdomadaire, une alimentation équilibrée, un soin mensuel aux poudres indiennes ou aux huiles végétales… Tout cela, accumulé, transforme durablement la santé du cuir chevelu et des cheveux.
2. Persévérance et discipline : les clés du succès
Faire pousser des cheveux longs, sains et naturels ne relève pas du miracle. C’est une science douce et lente. Beaucoup abandonnent après quelques semaines de soins, frustrés par un manque de résultats. Mais il faut souvent plusieurs mois pour réparer des années de maltraitance capillaire.
« Le paresseux ne rôtit pas son gibier, mais le précieux trésor d’un homme, c’est l’activité. »
Proverbes 12:27
Dans l’univers capillaire, cela signifie que seule la constance dans les soins et l’attention au cuir chevelu permettent d’obtenir des cheveux en bonne santé.
3. Un retour à soi, à sa beauté authentique
Porter ses cheveux naturels, bien entretenus, n’est pas une tendance : c’est un acte d’amour-propre, de confiance et d’autonomie. C’est choisir de nourrir ses racines plutôt que d’en cacher la texture.
Une femme qui prend soin de ses cheveux apprend aussi à se connaître, à se respecter et à se valoriser sans se comparer à des standards artificiels. Elle ne rejette pas les mèches, mais les utilise de manière consciente, sans s’y enfermer.
Proverbe africain : « Celui qui oublie ses racines perd son équilibre. »
Conclusion
Les mèches artificielles ont 5leur beauté, mais les cheveux naturels ont leur vérité. Il est temps de redonner à ces derniers leur place centrale dans notre rapport à la beauté. Car au fond, des cheveux longs, denses, brillants et naturels sont à la portée de toute personne prête à semer avec soin, à arroser avec patience et à récolter avec fierté.
« La gloire des jeunes, c’est leur force ; la parure des anciens, ce sont leurs cheveux blancs. »
Proverbes 20:29
Et la parure des femmes, c’est leur chevelure naturelle, vivante et aimée.