La thyroïde est une glande endocrine en forme de papillon. Le goitre correspond à une tuméfaction de cette glande. Cette affection est très fréquente et touche le plus souvent les femmes. Elle n’est pas une pathologie en tant que telle, mais plutôt une manifestation d’une pathologie de la thyroïde même si dans certains cas elle peut apparaitre quand la thyroïde fonctionne correctement.
Différentes formes de goitre et leurs symptômes
En fonction de son origine, on distingue plusieurs formes de goitre.
Goitres simples
La survenue du goitre simple n’a pas d’origines précises. Chez les personnes atteintes, on soupçonne des antécédents familiaux. Comme leur dénomination le laisse penser, les goitres simples sont bénins dans la majorité des cas.
Goitres tumoraux
L’augmentation du volume de la thyroïde peut être due à la présence d’une tumeur. Celle-ci peut être bénigne ou maligne. Cette tumeur peut être composée d’un ou plusieurs nodules perceptibles au toucher. Le diagnostic sera orienté par la présence de certains signes. En effet, les tumeurs de la thyroïde entrainent généralement des douleurs au niveau de la gorge (surtout au moment d’avaler), des difficultés respiratoires ainsi qu’une modification de la voix. On observe entre autres une hypertrophie des ganglions lymphatiques du cou.
Goitres inflammatoires et les goitres vasculaires
Ces deux formes de goitres sont généralement la manifestation de pathologie de la thyroïde. Les goitres vasculaires surviennent au cours d’une hyperthyroïdie et chez les personnes atteintes de la maladie de Basedow. Tandis que la forme inflammatoire apparait chez celles atteintes de thyroïdites comme la maladie de Hashimoto.
Goitres provoqués par une hypothyroïdie
Ici la thyroïde ne parvient plus à produire assez d’hormones. En réponse l’hypophyse, régulatrice de la production d’hormones thyroïdiennes stimule la thyroïde par une hausse de la production de TSH. Cette stimulation de la thyroïde entraine une augmentation du volume de celle-ci sans qu’elle soit pour autant capable de sécréter une quantité suffisante d’hormones.
Examens complémentaires à réaliser
En plus de l’examen clinique, des examens sont nécessaires afin de déterminer la nature et la cause du goitre et ainsi permettre de choisir un traitement approprié. Des examens d’imagerie médicale comme l’échographie, la scintigraphie ou une radiographie peuvent être réalisés. En plus de cela, des examens sanguins font permettre de mesurer le taux des hormones thyroïdiennes et celui du TSH dans le sang.
Traitement
En fonction du diagnostic, différentes options thérapeutiques sont envisageables. Pour les goitres simples, aucun traitement particulier ne sera prescrit, le patient sera mis sous surveillance. Il est possible de prescrire des hormones thyroïdiennes de synthèse pour réduire le volume du goitre. La chirurgie est utilisée en dernier recours lorsque le goitre est plongeant et compressif ou lorsque les traitements cités plus haut ne donnent pas de résultats satisfaisants. On dit qu’un goitre est plongeant lorsque celui-ci a tendance à envahir la poitrine et peut gêner le bon fonctionnement des organes voisins. Un goitre est compressif lorsqu’il entraine la compression des organes se trouvant autour de lui comme la trachée, le larynx, l’œsophage et l’appareil respiratoire.