La thyroïde est une petite glande se trouvant au niveau du cou. Elle sécrète deux hormones : la triiodothyronine et la thyroxine. Ces hormones participent à la régulation du fonctionnement de plusieurs organes. Leur production est régulée par une hormone produite par l’hypophyse : la thyréostimuline. Une baisse du taux de celle-ci entraine une production excessive d’hormones thyroïdiennes.
Causes
Ses causes peuvent être liées à une infection de la glande thyroïde, à des tumeurs non cancéreuses de la glande ou de l’hypophyse, à la consommation de médicaments contenant de grandes quantités d’hormones thyroïdiennes ou à des tumeurs aux testicules ou aux ovaires. Cependant, dans plus de 80% des cas, l’hyperthyroïdie est due à la maladie de Graves, une affection auto-immune. D’autres affections comme la thyroïdite peuvent être à l’origine d’une hyperthyroïdie.
Les personnes présentant des antécédents familiaux ainsi que celles consommant une quantité importante d’iode ont un risque plus élevé de contracter une hyperthyroïdie. Les femmes sont plus touchées par ce trouble ainsi que les personnes ayant des antécédents de goitre.
La maladie de Graves ou de Basedow
Cette pathologie est la principale cause d’hyperthyroïdie. Cette maladie entraine la production d’anticorps qui à leur tour stimule la production hormonale de la thyroïde. Il en résulte une production massive d’hormones T3 et T4.
La maladie de Graves survient lorsque le système immunitaire, dans une réponse inadéquate, attaque la thyroïde. Il s’agit généralement d’une maladie héréditaire qui touche le plus souvent les femmes de plus de 20 ans, bien qu’elle puisse apparaître à tout moment de la vie et également chez les hommes. Ce type d’hyperthyroïdie est celui qui provoque l’inflammation des tissus entourant les yeux. Cela peut générer leur protusion. Cependant, la gravité des problèmes oculaires ne correspond pas nécessairement à celle des lésions de la thyroïde.
La thyroïdite
Cette affection de la thyroïde souvent d’origine inflammatoire ou infectieuse peut avoir pour conséquence une hyperthyroïdie. Dans la plupart des cas, celle-ci est bénigne et disparait sans traitement spécifique. Mais dans environ 5% des cas, cette hyperthyroïdie peut devenir permanente.
L’origine médicamenteuse
La prise de certains médicaments peut provoquer une hyperthyroïdie temporaire. Il s’agit généralement des produits contenant de l’iode comme l’amiodarone ou les produits de contrastes iodés utilisés dans les examens radiologiques.
Symptômes
Au nombre des symptômes les plus communs, on a :
- des difficultés de concentration
- l’agitation
- l’anxiété
- la difficulté à dormir
- le tremblement des mains
- la fatigue
- la faiblesse musculaire
- des selles fréquentes
- le gonflement du cou
- une augmentation de l’appétit conjuguée à une perte de poids,
- une irrégularité des menstruations
- l’inflammation des tissus entourant les yeux (maladie de Graves)
Une personne atteinte d’hyperthyroïdie est irritable, a des palpitations ainsi que des troubles du sommeil. Elle est souvent essoufflée et ressent des douleurs au niveau de la poitrine. On peut aussi observer des nausées et vomissements, ainsi que des diarrhées.
Diagnostic
Une palpation du cou sera réalisée. Si un enflement est présent, des examens complémentaires seront réalisés. Le dosage de la TSH peut être demandé pour confirmer le diagnostic. Il se fait à partir d’un prélèvement sanguin. Lorsque le taux de cette hormone est inférieur à la normale, on en déduit une hyperactivité de la thyroïde. Le diagnostic peut être confirmé après la recherche dans un échantillon sanguin, des anticorps spécifiques à la maladie de Basedow. Lorsque le diagnostic est posé, un traitement approprié est administré.
Traitement de l’hyperthyroïdie
Le traitement est généralement médicamenteux. Un autre traitement consiste à utiliser de l’iode radioactif. Et, dans des cas rares, on pratique une thyroïdectomie.
Traitement médicamenteux
Il existe un grand nombre de molécules pour le traitement d’une hyperthyroïdie. Celles qui sont le plus souvent prescrites sont le propylthiouracile et le méthimazole. La guérison complète intervient au bout d’un mois et demi.
Traitement à l’iode radioactif
L’iode radioactif à faible dose en détruisant partiellement la thyroïde permet de maitriser l’hyperthyroïdie. Cette technique est déconseillée aux femmes enceintes et il faut s’assurer que les quantités d’iodes utilisées soient très faibles.
Thyroïdectomie
Cette intervention chirurgicale consiste à retirer complètement la thyroïde. Cette option est rarement envisagée. Une hypothyroïdie va survenir à la suite de cette intervention. Pour corriger ce trouble, le patient se verra prescrire des suppléments d’hormones thyroïdiennes.