Les dépressions périnatales sont des manifestations psychologiques se traduisant par des malaises, un mal-être. Elles sont sont parfois vécues avec une certaine honte. Et pourtant, il suffit d’en parler, de se confier pour trouver de l’aide et la force de les surmonter.
Manifestations
La dépression prénatale s’accompagne d’un sentiment de dissociation d’avec l’enfant à naître. La femme enceinte est affectée par un sentiment de tristesse, des troubles de sommeil et des perturbations au niveau de l’appétit. Elle peut être envahie par des pensées suicidaires. Une perte de la confiance en soi et l’anxiété, sont également des signes évocateurs de cette dépression qui survient durant la grossesse.
La dépression post-partum qui apparaît en général 4 à 6 semaines après la délivrance, peut durer de quelques semaines à plusieurs années. Elle est associée à un sentiment de désintérêt à l’égard de l’enfant, une intense anxiété et des sauts d’humeur. Aussi, elle se manifeste par une tendance aux larmes, une tristesse envahissante, un découragement, une irritabilité, des sentiments de culpabilité et de désespoir.
Causes
La survenue des dépressions périnatales, peut être liée à des évènements stressants ou déstabilisants tels que la perte d’un être cher ou des relations conjugales conflictuelles. Le manque de soutien social pendant la grossesse ou après l’accouchement, peut être également un facteur précipitant. Au cours de la grossesse, des difficultés financières et des antécédents familiaux ou personnels liés à la dépression, constituent des facteurs de risque. Après l’accouchement, des problèmes d’adaptation et un débordement émotionnel, à la suite de la naissance d’un enfant, sont susceptibles de favoriser la manifestation d’une dépression post-natale.
Comment se sentir mieux ?
Pour se sentir mieux durant la période périnatale, les femmes qui souffrent d’une dépression doivent rompre avec la solitude en parlant de ce qu’elle ressentent avec leur partenaire, leurs amies ou le personnel soignant. La recherche d’une aide doit être privilégiée tout en adoptant des attitudes susceptibles d’alléger la souffrance, en consacrant, par exemple, du temps pour soi-même à travers certaines activités telles que les sorties ou la lecture.
Des interventions psychologiques ou psychiatriques bien spécifiques sont parfois nécessaires en présence d’une dépression périnatale.