Le patient souffrant du conflit antérieur de la cheville se plaint de craquements et de blocage dans les mouvements de son articulation. Si le traitement symptomatique ne réussit pas à endiguer les douleurs, le recours à une intervention chirurgicale peut être impératif.
Causes
Les causes sont diverses et variées, mais une entorse mal traitée est la cause la plus fréquente d’un conflit antérieur de la cheville. Un ligament mal cicatrisé peut se retrouver dans l’articulation et provoquer ce mal très douloureux et source de nombreux inconforts. Un fragment osseux peut également se coincer dans l’articulation et induire cette pathologie. Les microtraumatismes constituent également une cause majeure. Leur répétition peut déstructurer l’articulation et conduire à l’infiltration d’un morceau d’os ou de tissu mou au sein de la cheville. Dans certaines situations, un contact entre le tibia et l’astragale peut provoquer le syndrome d’interposition antérieure.
Symptômes
Les personnes souffrant de cette pathologie ressentent des douleurs au niveau de la face avant de la cheville lorsque l’articulation est au repos. Cette douleur s’aggrave avec des activités telles qu’une marche ou une course intense. La palpation de l’articulation est douloureuse et la douleur devient insupportable quand le patient atterrit sur sa cheville après un saut. La cheville devient instable et la mobilité du patient se réduit. L’articulation est également lâche au toucher.
Diagnostic
Lors de la consultation, l’orthopédiste va s’enquérir du passé médical du patient. Il va également l’interroger sur la durée des symptômes et leur nature. Il procédera ensuite à un examen physique du patient. Au cours de cet examen, le praticien vérifiera la puissance de l’articulation, l’amplitude de ses mouvements, sa stabilité et sa sensibilité. En fonction des résultats de ces tests, il demandera d’autres examens médicaux. Les examens les plus courants dans ce cas sont l’imagerie par résonnance magnétique et la radiographie par rayons X.
Traitement
Dans un premier temps, le médecin essaiera un traitement non chirurgical. Il conseillera une mise au repos de l’articulation, qui pourra selon le cas être doublé par le port d’une orthèse. Il prescrira également des antidouleurs et des anti-inflammatoires pour la réduction de la douleur. Ce traitement pourra également associer des compresses glacées que le patient devra appliquer sur la zone touchée.
En fonction de la sévérité de la douleur, le médecin pourra prescrire l’injection de stéroïdes au niveau de la zone douloureuse. Les stéroïdes ont pour fonction de réduire l’irritation et l’enflure de l’articulation. Si le mal persiste, le médecin orientera le patient vers un chirurgien orthopédiste. L’opération la plus couramment pratiquée est le débridement. Elle consiste à opérer l’articulation en vue de retirer tous les tissus sujets à une inflammation.
Pour réduire les dommages et accélérer la guérison, l’opération se passe sous arthroscopie. Le débridement est suivi du retrait des fragments osseux de l’articulation. A la fin, une scintigraphie permet au chirurgien de s’assurer que tous les fragments ont été retirés.