Cette membrane fibreuse qui relie l’os du talon aux muscles du mollet constitue le plus gros et le plus puissant tendon du corps. Il peut se déchirer au cours d’un effort musculaire intense à l’occasion de sports comme le football, le basketball, le ski ou le tennis.
Causes
La rupture du tendon d’Achille intervient le plus souvent après une flexion dorsale ou une flexion plantaire brusque de la cheville. Le tendon d’Achille peut également se déchirer après un traumatisme direct ou une activation soudaine du tendon d’Achille après une atrophie ou une longue période d’inactivité. La déchirure peut intervenir à l’occasion d’activités qui impliquent une poussée intense des pieds. C’est le cas des sports tels que le football, la course, le basket-ball, la plongée et le tennis.
Facteurs de risque
Les antibiotiques de la classe des fluoroquinolones, et en particulier la ciprofloxacine, augmentent le risque de rupture du tendon d’Achille. La plupart des cas de rupture du tendon d’Achille concernent des accidents sportifs. Les personnes ayant un âge compris entre 29 et 40 ans courent plus de risque de subir une rupture du tendon d’Achille. Les injections directes de stéroïdes dans le tendon d’Achille peuvent également conduire à sa rupture.
Symptômes
La rupture du tendon d’Achille s’accompagne d’une douleur très vive au talon et au niveau du mollet. Le patient a l’impression d’avoir reçu un coup à l’arrière de la jambe. Le mollet peut ensuite enfler et le patient peut avoir des difficultés à se tenir sur la pointe des pieds ou gravir les marches d’un escalier. Quelques ecchymoses peuvent également apparaître autour de la zone touchée. Il est cependant possible que la rupture du talon d’Achille soit asymptomatique.
Traitement
Le traitement dépend de l’âge, du niveau d’activité et de la gravité de la blessure. En général, les jeunes et les personnes actives optent le plus souvent pour une intervention chirurgicale, tandis que les personnes âgées préfèrent un traitement non chirurgical. Des études récentes ont toutefois montré que ces deux traitements avaient des niveaux d’efficacité équivalents. Les thérapies non chirurgicales recourent au plâtrage ou au port de chaussures orthopédiques. Les talons sont surélevés pour permettre une guérison rapide du tendon d’Achille. Il faut cependant noter que les risques de récidives sont plus élevés avec les techniques non chirurgicales. La procédure chirurgicale consiste à faire une incision à l’arrière de la jambe pour suturer le tendon déchiré. Les complications incluent des infections et des dommages nerveux.
Rééducation
Après le traitement, le patient devra obligatoirement se soumettre à une rééducation et cela est valable aussi bien pour les techniques chirurgicales que pour les techniques non chirurgicales. Cette rééducation comprend une série d’exercices physiques destinés à renforcer les muscles du pied, ainsi que le tendon d’Achille. La plupart des patients traités recouvrent complètement leur mobilité au bout d’une période allant de 4 à 6 mois.