Dans les lignes qui suivent, nous passerons en revue les différents arguments afin de savoir ce qu’il en est exactement.
Addiction aux jeux vidéo : l’avis des détracteurs
Dans plus de 90% des cas, les jeux vidéo constituent une pratique enrichissante et passionnante pour les joueurs. Ils permettent aux adolescents, aux jeunes adultes et même aux moins jeunes d’éveiller leur curiosité, d’aiguiser leur esprit d’équipe, d’éviter l’ennui en favorisant l’évasion et de se divertir sainement. Certes, les enfants et les adolescents les pratiquent régulièrement mais cela n’a vraiment rien de pathologique. Bien au contraire, les enfants s’épanouissent dans le jeu ! Avec un suivi parental approprié, le tour est joué ! Et le temps passé à jouer n’est pas, en soi, un indicateur de gravité.
Toutefois, chez les joueurs de plus de 20 ans, il peut se produire une situation vraiment dramatique : la dépendance qui se caractérise par un comportement compulsif vis-à-vis des jeux vidéo. Ce phénomène n’est pas de l’addiction pour la simple raison qu’il n’y a pas de substance dont l’absence crée un manque comme dans les cas de l’alcool et de la drogue. Et il n’y a pas d’intérêt physique comme les gains financiers comme c’est le cas des paris sportifs et autres jeux d’argent. Voilà en substance, l’argumentaire de ceux qui nient l’existence de l’addiction aux jeux vidéo.
Addiction aux jeux vidéo : la réalité à ne pas ignorer
L’addiction au jeu est un processus évolutif qu’il ne faut pas considérer uniquement comme un trouble fixé, une maladie. Elle inclut non seulement la dépendance aux jeux vidéo mais aussi des conduites d’abus qui induisent des dommages. Les praticiens en soins psychiques rencontrent souvent des personnes en rupture familiale, professionnelle ou scolaire qui s’adonnent aux jeux vidéo plus de 15 h d’affilé chaque jour, et ce, pendant plusieurs semaines ou mois.
En général, ces individus ne souffraient pas de troubles mentaux auparavant. A noter que ces personnes addictives ne se rendent pas vraiment compte du mal qui les assaille si bien que ce sont des membres de leurs familles ou leurs amis qui demandent des soins psychiques après le constat de crises de violence et repli dramatique.
Mais les concernés eux-mêmes n’aiment pas en parler, et réfutent d’ailleurs toute idée de maladie. En général, c’est en abordant le mal en termes par le symptôme de la « surconsommation de jeux vidéos » que les praticiens découvrent la souffrance des concernés et la complexité des situations familiales ou individuelles.
En matière de jeu vidéo, le pas est vite franchi du comportement purement ludique et détaché à celui des pratiques exclusives qui ne laissent de place qu’au jeu et à l’écran, au détriment des besoins primaires. Mais ça, l’industrie des jeux vidéo ne peut les prendre en compte et préfère plutôt s’arcbouter sur des études qui prétendent l’inexistence du phénomène l’addiction dans sa sphère.
Qu’on l’appelle dépendance (notamment chez les détracteurs) ou plus largement addiction aux jeux vidéo, la maladie des jeux vidéo ou « Gaming disorder » existe bel et bien, comme le trouble du jeu (d’argent). Les parents peuvent le prévenir chez leurs enfants en ne leur donnant pas accès à l’écran avant l’âge de 3 ans, ni accès aux achats, pubs et jeux connectés avant 6 ans.
Pour les jeux multi-joueurs, il vaut mieux les accompagner jusqu’à 7 ans. Chez les plus grands enfants et les ados, les parents devraient être curieux de savoir ce à quoi ils jouent et quelquefois s’impliquer en jouant avec eux afin d’avoir continuellement son mot à dire, sans être « vieux jeu ».