Les différentes formes de mensonges
Chez les adolescents, on distingue plusieurs types de mensonges :
- Le mensonge prosocial est associé à de bonnes intentions dans le but d’aider l’autre ou de protéger l’ego de l’autre. Il permet de ne pas blesser l’autre en le complimentant, par exemple, malgré le caractère effroyable de son visage après un maquillage raté. L’adolescent ment pour plaire à quelqu’un.
- Le mensonge antisocial : l’adolescent ment intentionnellement dans le but de blesser l’autre. Ce type de mensonge s’inscrit dans une tentative délibérée de tromper l’autre pour ne pas être blâmé ou pour faire du mal à quelqu’un.
- Le mensonge défensif : l’adolescent ment pour protéger le soi au détriment de l’autre ou pour préserver son univers intime. Il ment par omission ou déforme la réalité pour éviter les conflits, l’attitude culpabilisante des parents.
Pourquoi les adolescents mentent-ils ?
Les adolescents adoptent l’une des formes de mensonge pour échapper à une sanction à la suite d’une mauvaise conduite ou pour obtenir une récompense qu’ils ne méritent pas. Ils utilisent le mensonge pour attirer l’attention des parents ou pour paraître très attrayants. Ils font des cachotteries pour préserver leur vie intime ou pour ne pas être confrontés à leurs erreurs.
Comment réagir ?
Devant un mensonge, les parents doivent garder leur calme et éviter d’emblée les punitions excessives. Les sanctions doivent être appliquées prudemment, car elles sont susceptibles d’engendrer d’autres mensonges. L’adolescent ne doit pas être humilié ou étiqueté comme étant un menteur patenté. Bien au contraire, les parents doivent instaurer le dialogue avec l’adolescent en lui apprenant à toujours dire la vérité. Il convient également d’établir une bonne communication, un cadre de confiance et de discussion.
Généralement, le mensonge chez l’adolescent ne dure qu’un temps. Mais, lorsque le mensonge devient chronique ou tourne à la mythomanie, il est nécessaire de consulter un professionnel de la santé mentale.