L’acide valproïque est une entité chimique synthétisée en 1882 par le chimiste américain Beverly S Burton. Il a divers dérivés, notamment le divalproate de sodium et le valpromide. Le valproate qui est un sel de l’acide valproïque, est également dénommé acide valproïque.
Ainsi, l’acide valproïque ou valproate de sodium intègre la composition d’une variété de spécialités pharmaceutiques distribuées sous plusieurs noms de marque dans divers pays, selon les fabricants.
Usages médicaux
Avec ses propriétés anticonvulsivantes et thymorégulatrices, l’acide valproïque est utilisé en épileptologie. Les effets pharmacologiques de l’acide valproïque sont utiles pour le traitement de plusieurs formes d’épilepsie. Il est indiqué en présence des formes généralisées d’épilepsie primaire ainsi que les épilepsies généralisées secondaires. Cet anticonvulsivant est également efficace pour la prise en charge thérapeutique des convulsions fébriles chez l’enfant.
En psychiatrie, l’acide valproïque est connu pour ses propriétés normothymiques. Il est administré aux patients maniaco-dépressifs et démontre une efficacité thérapeutique lors de la manifestation des troubles bipolaires ou psychoses maniaco-dépressives. Ce trouble psychiatrique est caractérisé par des épisodes maniaques et dépressifs.
L’acide valproïque est efficace contre des épisodes maniaques du trouble bipolaire. Il constitue une alternative aux sels de lithium dans le traitement du trouble bipolaire et est préconisé en cas d’intolérance ou de contre-indication au lithium. L’acide valproïque permet, également, de prévenir ou de réduire l’intensité des rechutes de manie ou de dépression.
Aussi, l’acide est un composant qui intervient dans le traitement prophylactique des épisodes migraineux.
Contre-indications principales
Une hypersensibilité ou une allergie connue à l’acide valproïque et un antécédent personnel ou familial d’hépatite sévère d’origine médicamenteuse, constituent une contre-indication. L’administration de l’acide valproïque est contre-indiquée aux patients affectés par des désordres graves de la fonction hépatique (hépatite aiguë ou chronique), une pancréatite, une porphyrie, les maladies métaboliques ou les mitochondriales. Compte tenu des risques accrus de malformations congénitales chez les fœtus en développement, la prescription de l’acide valproïque est contre-indiquée chez les femmes enceintes.
Effets indésirables
Des effets secondaires, d’intensité modérée à sévère, peuvent survenir au cours du traitement avec l’acide valproïque. Au début de la thérapie, les signes fréquemment observés sont la somnolence et les troubles gastro-intestinaux (l’anorexie, les nausées, les vomissements, les troubles fonctionnels de la digestion, les gastralgies).
Certains patients peuvent être confrontés à une perte ou un gain de poids, des problèmes de vision, des étourdissements, des maux de tête, des démangeaisons, des éruptions cutanées. L’insuffisance hépatique, la pancréatite, les troubles du mouvement, les troubles psychiatriques ou neurologiques tels que l’anxiété, les hallucinations, sont des manifestations non désirées qui peuvent être associées à l’utilisation thérapeutique de l’acide valproïque.