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Lamotrigine, thymorégulateur antiépileptique

Lamotrigine

Comme bien d’autres antiépileptiques, la lamotrigine a des propriétés thymorégulatrices particulièrement bénéfiques aux patients affectés par les troubles bipolaires. Cette molécule s’avère efficace contre diverses pathologies neurologiques et psychiatriques. Cependant, son usage peut parfois occasionner des effets indésirables non négligeables, notamment des réactions cutanées graves potentiellement mortelles.

    A l’origine, la lamotrigine est une molécule antiépileptique qui intègre la formulation des médicaments appartenant à la classe thérapeutique des anticonvulsivants, destinés au traitement des crises épileptiques. C’est une substance active anticonvulsivante qui fait partie des antiépileptiques de nouvelle génération. Commercialisée sous plusieurs noms de marque, la lamotrigine est un médicament disponible sous forme de comprimés et administré par voie orale.

    Usages médicaux

    La lamotrigine agit en stabilisant les membranes des neurones. Cet effet stabilisateur réduit l’hyperexcitabilité des neurones et, par conséquent, le risque ou la gravité des crises d’épilepsie et contribue, par ailleurs, à la réduction des fortes fluctuations de l’humeur associées à la bipolarité.

    Ainsi, la lamotrigine est utilisée dans le milieu médical à des fins thérapeutiques pour le traitement des crises d’épilepsie, caractérisées par des périodes d’activité électrique incontrôlée au niveau du cerveau. Elle permet de mieux contrôler cette activité électrique cérébrale et de réduire les risques et la fréquence des crises épileptiques. L’efficacité de la lamotrigine s’étend des crises partielles aux crises généralisées ainsi qu’aux crises convulsives associées au syndrome de Lennox-Gastaut.

    Elle est utilisée en monothérapie ou en association avec d’autres traitements chez les adultes et les enfants de 12 ans et plus. Elle n’est pas adaptée, en monothérapie, aux enfants de moins de 12 ans.

    En psychiatrie, la lamotrigine est administrée en vue traiter et de prévenir les épisodes dépressifs associés au trouble bipolaire. Elle permet de stabiliser l’humeur et d’améliorer les symptômes dépressifs, notamment, la tristesse prolongée, le ralentissement moteur, la fatigue extrême, la perte d’intérêt ou de plaisir à l’égard des activités normalement appréciées. Dans le cadre du traitement du trouble bipolaire, la lamotrigine est administrée aux adultes âgés de 18 ans et plus.

    Contre-indications

    La prescription est contre-indiquée aux patients qui ont manifesté des réactions d’allergie ou d’hypersensibilité lors de l’absorption des médicaments antiépileptiques ou contenant de la lamotrigine. Les patients qui ont été confrontés à des réactions cutanées en prenant la lamotrigine, ne doivent jamais prendre à nouveau ce médicament.

    Cette molécule peut être nocive aux fœtus en développement, pour ce faire, elle n’est pas recommandée pendant la grossesse.

    La lamotrigine passe dans le lait maternel et peut affecter le nouveau né. Elle est déconseillée au cours de la période de l’allaitement.

    Précautions

    La lamotrigine doit être utilisée sous une surveillance médicale étroite chez les patients affectés par des pathologies rénales, hépatiques.

    Le traitement avec la lamotrigine, ne doit pas être interrompu subitement ou sans l’avis du médecin, tout arrêt soudain peut aggraver l’état de santé du patient. Avant d’arrêter la prise de ce médicament, il convient de diminuer progressivement la dose.
    Pendant le traitement, les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace.

    Certains médicaments peuvent interagir avec la lamotrigine, il s’agit, entre autres, de la méthotretaxe, la carbamazépine, l’acide valproïque, la phenytoïne, la primidone, du phénobarbital, etc.

    Effets secondaires

    La lamotrigine induit fréquemment, chez certains patients : les maux de tête, les nausées, les étourdissements, une perte de l’équilibre pendant la marche, un flou visuel, des maux d’estomac, une diarrhée, une vision double, des troubles du sommeil, des douleurs et des crampes musculaire. L’apparition ou l’aggravation des tics moteurs, l’extrême sensibilité sont peu fréquents chez d’autres patients.

    L’aggravation de certains syndromes épileptiques et de certaines myoclonies, la perturbation des cycles menstruels, peuvent également apparaitre.

    Certains effets secondaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital et nécessiter, par conséquent, l’arrêt immédiat du traitement. Les plus graves sont les éruptions cutanées notamment le syndrome de Stevens Johnson et le syndrome de Lyell.

    Le premier est une pathologie rare de la peau qui apparaît brutalement et peut entrainer la mort du patient, il est caractérisé par un important décollement cutané, une sévère atteinte cutanéo-muqueuse. Le second, le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique, est une pathologie dermatologique aigüe et très grave, caractérisé par une nécrose aigüe de l’épiderme.

    Directeur de publication: Julien Eymard A, email:contact@saintesante.com

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