Jusqu’à fin 2017, seuls 3 vaccins étaient obligatoires en France, à savoir, les vaccins contre poliomyélite, le tétanos et la diphtérie.
Une décision prise pour contrer la baisse de la couverture vaccinale
Afin de lutter contre l’émergence de certaines maladies infectieuses, le gouvernement d’Emmanuel Macron a souhaité étendre la couverture vaccinale en allongeant la liste des maladies infectieuses pour lesquelles la vaccination est obligatoire.
Ainsi 8 nouvelles maladies font leur entrée dans cette liste soumise au vote du parlement, dont la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C. Il convient toutefois de noter que ces 8 vaccins faisaient d’ores et déjà l’objet d’une recommandation de la part des autorités sanitaires.
Le gouvernement a pris cette mesure après avoir constaté la résurgence de maladies qui avaient carrément disparues du paysage médical français. Les experts ont constaté une baisse de la couverture vaccinale qui fait resurgir des maladies comme la rougeole.
Pour que l’ensemble de la population puisse être intégralement protégée, la couverture vaccinale pour une maladie donnée doit être de 95%. Les spécialistes ont constaté que ce niveau n’était pas atteint pour un certain nombre d’infection. Pour la méningite, par exemple ; la couverture n’était que 40%, ce qui mettait en danger les bébés.
Des vaccins requis pour intégrer la crèche et l’école
En passant du statut de vaccins recommandés à celui de vaccins obligatoires, les vaccins changent la vie des enfants. Tous les 2000 enfants nés le 1er janvier 2018 et ceux qui verront le jour plus tard, devront avoir reçu ces 11 vaccins avant d’être acceptés à l’école ou à la crèche.
Les parents devront présenter des justificatifs de ces vaccins aux directions de ces établissements, qu’ils soient publics ou privés. Cette loi n’est toutefois pas rétroactive et les enfants nés avant cette date ne sont pas concernés.
Le gouvernement a cependant décidé d’abroger les dispositions du code de la Santé Publique qui prévoyait jusqu’à 3750 € et 6 mois de prison pour les parents refusant de faire vacciner leurs enfants.
Cependant, l’obligation légale de protection des enfants par leurs parents demeure. Un enfant devenu handicapé suite au refus de ses parents de le faire vacciner peut saisir la justice. Les parents risquent alors jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 € d’amende.