Improprement appelé appendice tout court, cette petite poche qui a une forme semblable à celle d’un ver, qui lui vaut le qualificatif d’appendice vermiforme, présente des caractéristiques et une structure interne bien définie. Ce prolongement cæcal atrophié est également innervé et vascularisé.
Caractéristiques de l’appendice iléo- cæcal
L’appendice iléo-cæcal est caractérisé par un orifice appendiculaire qui est situé en dessous de l’orifice iléo-cæcal, et par une pointe arrondie. De forme cylindrique, il prend naissance au-dessous d’une fente transversale formée par une valve iléo-cæcal ou l’orifice iléo-cæcal.
Doté d’une surface lisse et uniforme, cet organe est une sorte de cul-de-sac qui a pour trait spécifique une taille variant considérablement d’un individu à un autre. Sa longueur varie ainsi de 5 à 15 cm, avec un diamètre compris entre 5 et 8 mm. Tout comme sa longueur, sa localisation est également très variable.
Sujette à des variations de position, l’extrémité de l’appendice iléo-cæcal est fréquemment à gauche du cæcum, mais, selon les cas, elle peut être en arrière, en avant ou à droite du cæcum. Elle peut être repliée vers la grande cavité péritonéale. En fonction des mouvements du cæcum qui est mobile, l’emplacement de la pointe de ce tube flexueux peut être dans la fosse iliaque droite ou en dessous de la valvule iléo-cæcale qui est une zone anatomique située à l’extrémité de l’iléon.
Structure interne
Recouvert de péritoine, l’appendice iléo-cæcal est un viscère creux qui possède quatre tuniques, de l’extérieur vers l’intérieur : la séreuse, la musculeuse, la muqueuse et la sous-muqueuse.
La tunique externe séreuse est formée par le péritoine viscéral. La tunique musculeuse, peu épaisse, est constituée de fibres longitudinales superficielles et de fibres profondes circulaires. La paroi sous-muqueuse, située entre la musculeuse et la séreuse, renferment des formations lymphoïdes. La couche muqueuse interne est particulièrement riche en follicules lymphoïdes ou plaques de Peyer. Ces plaques sont des amas de tissu lymphoïde.
Innervation et vascularisation
L’innervation de l’appendice iléo- cæcal est assurée par les ganglions mésentériques supérieurs du plexus mésentérique supérieur. Ce plexus garantit également l’innervation sympathique et parasympathique de l’appendice iléo-cæcal, par le biais des fibres sympathiques et parasympathiques. Le plexus mésentériques et les nerfs splanchniques transmettent les sensations douloureuses.
Cette portion rétrécie du colon annexé au cæcum est vascularisée par l’artère appendiculaire qui chemine au bord du mesoappendice. Elle provient de l’artère cæcale postérieure et fournit des vaisseaux droits destinés au segment distal de l’appendice.
Le drainage veineux est sous la dépendance de la veine iléo-colique, qui se jette dans la veine cæcale postérieure. Cette veine appendiculaire est un affluent de la veine mésentérique supérieur qui reçoit le sang provenant de l’appendice iléo- cæcal.
Sources :
Alain Rubenga Uwito, Etude épidémiologique des appendicites aigües,
http://www.memoireonline.com/03/11/4299/m_Etude-epidemiologique-des-appendicites-aigues5.html
M. Benozio, Radioanatomie du tube digestif : de la valvule iléo-cæcale au canal anal
http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/RADIOANATOMIE/008.html.