La fracture du trochiter, l’extrémité supérieure de l’humérus peut entraîner une ostéonécrose de la tête de l’humérus si la couronne vasculaire alimentant l’os est lésée. Lors de ce type de fracture, le nerf innervant le deltoïde peut aussi être endommagé. Elle est fréquente chez les sportifs (skieurs, cyclistes, ...) et les personnes âgées dont les os sont fragiles.
Causes et symptômes
La fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus peut survenir à la suite d’une chute ou d’un choc violent au niveau de l’épaule. Les personnes âgées surtout celle souffrant d’ostéoporose sont plus exposées à ce type de fracture.
On observe un œdème au niveau de l’épaule. L’articulation perd sa mobilité et une douleur intense est ressentie par le patient.
Une radiographie sera réalisée pour confirmer le diagnostic. Parfois, il arrive que les clichés ne révèlent rien et que l’IRM montre simplement un œdème. Un scanner est en général pratiqué pour aider au choix du traitement.
Traitement d’une fracture du trochiter
Le traitement dépend du type de fracture, s’il est déplacé ou pas, du nombre de trait de fractures et des lésions associées. Lorsque la fracture n’est pas déplacée, une immobilisation de l’articulation sera réalisée pour permettre la fusion du massif osseux.
Lorsque la fracture est déplacée, elle nécessite une intervention chirurgicale. Lors de celle-ci le médecin après réduction de la fracture la stabilise à l’aide de broches ou de vis. Une autre méthode consiste à stabiliser la fracture avec un clou huméral.
Ces différentes interventions doivent être suivies par une immobilisation de l’articulation pendant six semaines en moyenne. Ensuite, des séances de rééducation doivent débuter pour permettre à l’articulation de retrouver sa mobilité et sa force.
Lorsque le patient a plus de 60 ans et que la fracture présente des fragments multiples et déplacés, le choix peut se porter sur la pose d’une prothèse d’épaule (anatomique ou inversé) après étude de l’état des os et des tendons.
Complications possibles
Des complications peuvent néanmoins survenir à la suite de ces différents traitements. On peut citer entre autres un déplacement secondaire de la fracture, une raideur de l’articulation, et une pseudarthrose.