Cette affection fut décrite par le chirurgien suisse Fréderic de Quervain en 1895. C’est une inflammation des tendons provoquée par les frottements répétés de ceux-ci lors de leur passage dans le tunnel se trouvant sous la tête radiale.
Causes
Les mouvements répétitifs des pouces sont à l’origine de cette affection. . Elle peut aussi apparaître chez la femme au décours d’une grossesse. Certaines professions comme la couture, la blanchisserie favorisent son apparition. L’inflammation des tendons du pouce peut être provoquée par d’autres pathologies du poignet comme le doigt à ressaut, le kyste synovial du poignet ou le syndrome du canal carpien.
Symptômes et diagnostic
Les douleurs sont présentes au niveau du bord externe du poignet. Ces douleurs deviennent plus intenses au fil du temps et diminuent la mobilité de l’articulation.
Une série de tests sera réalisée pour poser le diagnostic de cette pathologie. On peut citer entre autres l’examen de Finkelstein et les examens d’imagerie (IRM et échographie du poignet).
Le traitement de la tendinite de Quervain
Un traitement médical sera prescrit en premier lieu. Si celui-ci ne donne pas de résultats satisfaisants, une intervention chirurgicale sera envisagée.
Traitement médical
Le traitement consiste à mettre l’articulation au repos ce qui permettra la réparation du tendon. Toutes activités sollicitant l’usage répété des pouces doivent être arrêtées. Le pouce sera immobilisé par une attelle. Pour les crises douloureuses, des anti-inflammatoires seront prescrits. Si ceux-ci se révèlent inefficaces, il est possible d’avoir recours à des infiltrations de corticoïdes par voie locale. La guérison complète intervient normalement au bout de trois mois.
Traitement chirurgical
Lors de l’intervention, une incision de la gaine fibreuse du tendon sera réalisée. Cela a pour but de faire disparaître le conflit présent au niveau du tendon. Les tendons retrouvent leur forme normale. Il est souvent associé à ce geste une synovectomie. Cette intervention est faite sous anesthésie locorégionale et en ambulatoire. La cicatrisation totale survient généralement après deux semaines.