Cette plante, également connue sous les appellations de qat et de kat, est un arbuste à croissance lente qui peut atteindre 1 à 5 mètres de hauteur dans son aire d’origine. Cultivé dans la zone équatoriale, le khat peut atteindre 10 mètre de hauteur. La plante pousse habituellement dans les zones arides sous des températures allant de 5 à 35 °C. Ses feuilles persistantes ont 5 à 10 cm de long et 1 à 4 cm de large. Ses minuscules fleurs blanches sont dotées de 5 pétales et son fruit à une forme oblongue.
Composition
Les constituants actifs du khat sont la cathinone et la cathine deux alcaloïdes dont la structure et les effets sont très proches de ceux des amphétamines de synthèse. La cathinone soulage la fatigue et permet de réduire la sensation de faim. Les effets de la cathine sont moins prononcés comparés à ceux de la cathinone.
Les feuilles fraîches de la plante sont celles qui contiennent le plus de cathinone. Lorsqu’elles sèchent, la cathinone qu’elles renferment se transforme en cathine. C’est la raison pour laquelle les producteurs font tout ce qui est en leur pouvoir préserver la fraîcheur de leur récolte. Utilisé de façon le régulière, le khat entraîne une accoutumance, voire une véritable toxicomanie.
Effets du qat sur la santé
La consommation de khat induit une légère euphorie et une excitation, semblables à celles provoquées par l’ingestion d’un café fort. Sous son influence, les individus deviennent très bavards. De plus, les effets de l’administration orale de la cathinone sont plus rapides que ceux des comprimés d’amphétamine.
Le khat agit au bout de 15 minutes environ, tandis que les amphétamines requièrent 30 minutes. Le khat peut induire des comportements maniaques et une hyperactivité, effets similaires à ceux produits par les amphétamines. Les consommateurs ont les pupilles dilatées, un rythme cardiaque plus rapide et une pression artérielle plus élevée.
Les symptômes de sevrage qui suivent une utilisation occasionnelle comprennent la dépression légère et l’irritabilité. Ceux qui suivent une consommation prolongée comprennent la léthargie, la dépression légère et des cauchemars. Le khat est un anorexigène efficace (entraîne une perte d’appétit). L’utilisation à long terme peut avoir un impact négatif sur la fonction hépatique, accroître la susceptibilité aux ulcères et affecter la libido. L’utilisation de khat entraîne la constipation.
Usages
La mastication de feuilles fraîche de kat est une pratique très courante dans les pays comme l’Ethiopie, le Yémen, la somalie, Djibouti et Oman, où il a une fonction sociale. En somalie, les sommités fraîche du khat servent à confectionner un thé connu sous l’appellation de « thé abyssin ». Les fermiers le mastiquent pour réduire leur susceptibilité à la fatigue et à la faim. Les étudiants et les conducteurs le mâchent afin d’être plus alertes et plus attentifs.
Légal dans son aire d’origine, le khat est classé comme narcotique en Arabie saoudite et dans la grande majorité des pays occidentaux. Sa culture, sa possession et son transport sont donc fortement prohibés dans ces pays.