L’utilisation de la laitue vireuse à des fins médicinales remonte à des temps très anciens. On retrouve les traces de cette plante mythique dans le capitulaire de Villis, une ordonnance rendue par Charlemagne. Au dix-neuvième siècle, les médecins confrontés à la pénurie d’opium eurent recours à la laitue vireuse. Dans l’antiquité on attribuait des vertus magiques à cette plante et la croyance populaire voulait qu’elle fasse partie des plantes composant l’onguent des sorcières.
Composition et propriétés
Deux principes actifs contenus dans la sève de la laitue vireuse ont des propriétés psychotropes notoires. Ces composés, à savoir la lactucine et lactucérol, sont dotées de propriétés analgésiques, sédatives, hypnotiques et narcotiques. Ils sont à l’origine des vertus thérapeutiques attribuées à la plante. Leurs effets sont très semblables à ceux de l’opium, à la différence qu’ils ne créent pas de dépendance.
Utilisations
Autrefois très utilisée, la laitue vireuse a perdu du terrain. Elle est aujourd’hui utilisée en phytothérapie et en homéopathie. Son usage alimentaire est, quant à lui, très marginal.
Usage médicinal
Diverses parties de la plante sont utilisées à des fins thérapeutiques. Le lactucarium, qui n’est rien d’autre que le suc séché de la plante, constitue le produit le plus prisé en raison de sa forte concentration en principes actifs. On utilise également les tiges, les feuilles et les boutons séchés. Les parties aériennes servent à la confection de tisane. A faible dose, la plante est utilisée comme antitussif et comme modérateur du transit intestinal. A des doses plus fortes, elle permet de lutter contre l’anxiété, la douleur et l’insomnie.
Utilisation récréative
De nombreux sites web vantent les propriétés narcotiques de la laitue vireuse et la commercialisent sous le nom de « marijuana légale ». Cependant cette utilisation suscite peu d’engouement en dépit de la légalité de cette plante. En effet, dans la plupart des pays du monde il est légal de cultiver et de vendre la laitue vireuse. La raison viendrait du peu d’efficacité des substances narcotiques contenues dans cette plante, raison qui a conduit à son abandon par la médecine moderne.