Lorsque l’enfant commence à maîtriser le langage, vers l’âge de trois ans, son vocabulaire s’enrichit grâce aux contacts avec les copains ou les amis de l’école. Il lâche des termes tels que « pipi », « caca », « merde », « tu es chiant », « putain », etc. Le discours est vulgaire, grossier, voire scatologique avec parfois des connotations sexuelles.
Pourquoi l’enfant emploie de gros mots ?
L’enfant prononce les mots grossiers parce qu’il les a entendus auprès des adultes, des camarades, à la maison, à l’école ou à la télé, dans les films. Il imite son entourage, répète ce qui se dit autour de lui et s’approprie le langage des adultes dans le cadre du développement de ses compétences verbales.
Il utilise ces gros mots pour attirer l’attention des adultes et pour se faire remarquer. Il reçoit une attention lorsque ses parents se fâchent ou rient. Ainsi, que chaque fois qu’il souhaite bénéficier d’une attention, il emploie des gros mots pour atteindre cet objectif.
La prononciation de ces grossièretés permet à l’enfant de tester les limites qui lui sont imposées. Le fait de les répéter, à tout bout de champ, permet à l’enfant de transgresser, car il prend plaisir à briser l’interdit. Il a pleinement conscience de ce qu’il emploie [4] [5].
Comment réagir ?
L’attitude des adultes peut avoir des répercussions sur l’enfant.
Les spécialistes notent qu’en parfait imitateur, un enfant qui sort de gros mots s’attend à être félicité ou simplement remarqué [6]. Les menaces, les punitions, l’air scandalisé, les réactions excessives des adultes peuvent pousser l’enfant à utiliser de plus en plus des mots qui offensent la pudeur. Il vaut mieux jouer la carte de l’inattention.
Lorsque les parents ou les éducateurs ignorent le comportement de l’enfant et montrent que ces mots qui portent atteinte à la bienséance, n’attirent pas leur attention, l’enfant finit par ne plus les faire sortir de sa bouche. Ainsi, les parents doivent rester calmes et sereins. Ils doivent s’exprimer avec bienséance et pudeur devant les enfants en leur faisant comprendre qu’il ne convient pas de prononcer ces mots blessants ou insultants.