En présence d’un cas de vol, les parents doivent réagir en apprenant à l’enfant qu’il est malveillant de prendre des objets qui ne lui appartiennent pas.
La notion de vol chez l’enfant
Avant l’âge de 5-6 ans, l’enfant peut aisément prendre les choses qui le fascinent. Il s’approprie l’objet désiré sans culpabilité et n’associe pas cette appropriation à quelque chose de mauvais ou mal.
Il pense que tout ce qu’il voit, lui appartient. N’ayant pas encore intégré la notion de propriété, il n’a pas encore conscience ou ne sait pas que le fait de prendre une chose qui ne lui appartient pas, est un vol. Le sentiment d’avoir commis un acte répréhensible n’existe pas encore chez lui. Il ne parvient pas à distinguer ce qui lui appartient de ce qui ne lui appartient. Chez l’enfant, il est difficile de concevoir qu’un objet puisse appartenir à une entité. De façon générale, on ne parle pas de vol avant l’âge de 6-7 ans.
Après 7 ans, le vol prend une autre signification avec l’acquisition des valeurs morales. Il peut être associé à diverses motivations. L’enfant peut vouloir braver l’interdit, repousser les limites ou expérimenter l’interdit. Il est capable de déposséder l’autre et de s’approprier des objets tout en sachant qu’ils ne sont à lui. Certains enfants se sentant négligés, volent pour attirer l’attention. D’autres le font pour compenser un manque comme c’est le cas chez les enfants qui ne se sentent pas aimés et qui volent pour compenser ce sentiment. Il s’agit d’une réponse à un manque affectif.
Comment réagir ?
Les parents doivent éviter toute attitude qui consiste à dramatiser ou à humilier l’enfant en l’étiquetant comme un voleur. Il est inutile de culpabiliser de terroriser l’enfant en parlant de police ou de prison. Par contre, les parents doivent exprimer leur désapprobation en faisant savoir clairement et fermement à l’enfant que le vol est interdit dans le but de l’éduquer et de lui expliquer à nouveau les valeurs morales. Il s’agit de l’aider pour qu’il puisse intérioriser la loi sociale. En grandissant, l’enfant cesse de s’approprier ce qui ne lui appartient pas.