Aux alentours de 2-3 ans, le langage de l’enfant est dominé par l’utilisation du ‘’non’’ en toute circonstance ou presque.
- « viens manger ! »
- « non »
- « Viens te laver ! »
- « non ».
Comprendre la phase d’opposition
Il s’oppose à tout ce que ses parents lui proposent, même ce qu’il affectionne. A cet âge, en prenant conscience de l’autre et de lui-même, l’enfant aborde la phase de construction de son identité et d’acquisition de son autonomie. Cela se manifeste par une phase oppositionnelle.
En affinant son sens de l’opposition, l’enfant exprime ses désirs et manifeste une sorte d’opposition à l’égard de ses parents. Cette phase est une façon pour lui de se distinguer, d’affirmer ses désirs différents de ceux de l’adulte, de se percevoir comme une personne à part entière. Avec le « non » comme réponse spontanée qui sort de sa bouche, l’enfant s’affirme avec vigueur et entame un processus d’autonomisation à l’égard de ses parents et s’inscrit par ailleurs dans un processus de socialisation. Comme quoi, il s’oppose pour s’affirmer et se différencier ainsi de l’adulte en vue de débuter ses premiers pas vers l’indépendance.
Comment gérer la phase oppositionnelle chez l’enfant ?
La phase d’opposition qui marque une nouvelle maturité, est bénéfique, et même salutaire pour l’enfant. C’est pour quoi, les parents doivent mieux la comprendre afin d’adapter, au mieux, les exigences éducations. Ils ne doivent pas sévir en face des ‘’non’’ mais, ils ne doivent pas céder. Les éducateurs doivent garder leur calme et de laisser l’enfant s’exprimer tout en acceptant qu’il s’oppose par moment pour affirmer sa personnalité. Le respect du besoin d’affirmation est donc nécessaire tout en offrant à l’enfant un cadre rassurant, bienveillant et chaleureux, associé à des règles cohérentes. L’enfant à besoin de limites émanant des adultes. Ceux-ci doivent poser clairement les limites et les faire respecter sans se laisser attendrir. Faute de quoi, l’enfant risque de baigner dans un sentiment de toute-puissance.