En fonction de la pression qu’ils exercent au niveau de la cheville et de la jambe, les bas de contention, notamment les collants, les bas-cuisses, les chaussettes de contention, sont classés en quatre classes médicales (I à IV). Chaque classe qui correspond à des forces de pressions, est associée à des indications thérapeutiques.
Les différents types de bas de contention
En fonction de la hauteur qui les caractérise, on distingue essentiellement :
- Les chaussettes de contention : elles recouvrent les mollets et s’arrêtent en dessous du genou ;
- Les bas-cuisses de contention : les différentes parties du corps qu’ils couvrent sont, le pied, la jambe et la cuisse ;
– Les collants de contention : le pied, la jambe, la cuisse et le bassin sont les parties du corps, recouvertes par les collants de contention.
Classes de contention et indications thérapeutiques
Classe I (10 à 15 mmHg)
La classe I correspond à une contention légère avec un effet superficiel. Les bas de contention appartenant à cette classe, sont indiqués en présence d’une insuffisance veineuse légère, des troubles fonctionnels, des sensations de jambes lourdes, des états pré-variqueux. Ils sont également prescrits dans le cadre de la prévention de la thrombose veineuse en avion.
Classe II (15 à 20 mmHg)
Avec un effet moyen, cette contention moyenne est préconisée chez les patients affectés par une pathologie veineuse chronique modérée, les varices de grossesse, les varices naissantes, les œdèmes variqueuses. Cette classe de contention est également bénéfique aux patients qui viennent de subir une opération des veines.
Classe III (20 à 36 mmHg)
Cette classe est caractérisée par une contention forte avec un effet profond. Les bas de contention qui exercent une pression comprise entre 20 à 36 mmHg, sont administrés en présence d’une insuffisance veineuse chronique sévère, d’une thrombose veineuse profonde, d’un syndrome post-thrombotique, d’une pathologie post-phlébitique. Ils s’avèrent utiles après une chirurgie des varices.
Classe IV (Plus de 36 mmHg)
Cette contention extra-forte déploie un effet profond renforcé destiné aux patients qui souffrent d’un lymphœdème, d’un œdème post-phlébitique et post-traumatique, d’un syndrome post-phlébitique sévère, d’un ulcère veineux. Les bas de contention de classe IV sont, également, utilisés dans le cadre de la prévention du syndrome post-thrombotique.
Contres indications
Le port des bas de contention est contre-indiqué aux patients affectés par certaines pathologies, en l’occurrence, l’insuffisance cardiaque décompensée, la phlébite sceptique. La dermatose humide, l’eczéma aigu, les allergies au latex et aux composants qui intègrent la fabrication des bas de contention, constituent également des contre-indications.
Les bas de contention sont déconseillés en présence d’un érysipèle, d’une lymphangite, d’une polyarthrite primaire chronique, d’une artérite, d’une perte de sensibilité au niveau des pieds et des jambes.