Outre l’examen purement visuel de l’arbre bronchique, la fibroscopie bronchique permet d’effectuer des prélèvements et de réaliser des actes chirurgicaux.
Le principe
La fibroscopie bronchique consiste à introduire le fibroscope par les voies respiratoires naturelles (le nez ou la bouche) dans le but d’explorer la trachée et les bronches.
Le fibroscope est un tube fin, flexible et cylindrique de petit calibre. Ce matériel médical est relié à une source lumineuse et à une mini-caméra connectée à un écran vidéo. Cette caméra permet d’obtenir des images de très bonne qualité.
En descendant le fibroscope jusqu’au niveau de l’arbre respiratoire, le médecin visualise sur un écran, l’état de la paroi des bronches. Divers instruments associés au fibroscope permettent, également, d’instiller un liquide physiologique, de faire des prélèvements et de pratiquer des interventions par voie interne.
Le déroulement
Une substance visant à assécher les voies aériennes et à réduire l’inconfort de l’examen, est administré au patient. Un sédatif est également administré avant la réalisation de l’examen.
Aussi, la fibroscopie bronchique est réalisée sous une anesthésie locale de courte durée. Pour ce faire, un anesthésique en spray est pulvérisé dans les fosses nasales et la gorge du patient qui est installé en position semi-assise. Une dizaine de minutes plus tard, le fibroscope est introduit par une narine (ou par la bouche) jusqu’aux bronches en passant par la trachée et les cordes vocales. Le médecin introduit le fibroscope sous contrôle de la vue, puis observe les muqueuses, la trachée, les bronches, les orifices.
Au cours de cet examen, il peut effectuer des prélèvements des sécrétions bronchiques, avec de petites pinces insérées dans le fibroscope. Il peut également injecter un liquide stérile dans les poumons dans le but de laver les bronches.
Cet examen peut être réalisé sous oxygène administré par voie nasale, en cas de nécessité, afin d’éviter l’apparition d’un essoufflement.
Au cours de cet examen en moyenne, qui dure 10 à 30 minutes, le patient doit être détendu. Par ailleurs, il doit éviter les gestes brusques.
Les usages cliniques
Cet examen, couramment réalisé en pneumologie, présente un intérêt diagnostique et thérapeutique.
- Diagnostic
La fibroscopie bronchique est un examen de diagnostic formel du cancer bronchique après la détection d’une anomalie révélée par la radiographie et confirmée par un scanner. Elle permet de réaliser une biopsie dans le but de confirmer le diagnostic et de localiser la tumeur au niveau des bronches.
En présence des infections broncho-pulmonaires, l’analyse des secrétions bronchiques, permet d’identifier les agents pathogènes, notamment, les bactéries responsables des dites infections. Ainsi, elle permet de faire une étude bactériologique.
Cet examen permet de diagnostiquer une hémoptysie (caractérisée par une émission de sang par la bouche, provenant des voies respiratoires).
Ainsi, la fibroscopie bronchique est indiquée lorsque du sang est détecté dans les crachats, en présence des suppurations, des expectorations prolongées, mais également dans le but d’identifier les causes des troubles respiratoires ou des anomalies radiologiques pulmonaires.
- Thérapeutique
La fibroscopie bronchique est utilisée dans un cadre thérapeutique en vue de réaliser un laser sur une tumeur. Elle permet d’introduire une fibre laser et d’éliminer les lésions. En facilitant l’aspiration des sécrétions épaisses, la fibroscopie bronchique s’avère utile en présence d’une insuffisance respiratoire. Elle permet également d’extraire un corps étranger et de désencombrer les bronches.