Bien qu’elle soit de moins en moins sollicitée, la lymphographie reste utile lorsqu’un patient développe des affections particulières. Cette technique d’imagerie médicale est indispensable dans l’établissement d’un bilan initial ou dans le suivi de la maladie de Hodgkin, qui se manifeste par l’apparition de cancers au niveau des ganglions lymphatiques.
La lymphographie est aussi utilisée lorsque le médecin suspecte des cas d’épanchements lymphatiques, de leucémie lymphoïde, de lympho-réticulosarcome, etc. Cet examen peut être également réalisé pour l’exploration de certaines formes d’œdèmes des jambes ayant une origine lymphatique.
Le déroulement d’une lymphographie
La lymphographie est un examen indolore qui se réalise sous anesthésie locale. Une fois dans la salle, le patient est allongé sur le dos.
Le médecin procède à une désinfection du pied avant de réaliser l’injection. Toutefois, il est recommandé au patient d’effectuer un nettoyage minutieux des pieds avant le début de l’examen. Si le nettoyage n’est pas rigoureusement mené, des complications peuvent survenir.
Après la désinfection, le médecin injectera un colorant entre deux orteils afin de repérer plus facilement le vaisseau lymphatique.
Le colorant va ensuite colorer le réseau lymphatique et va ainsi permettre la mise en place du cathéter de perfusion. À cette étape, le médecin injectera lentement le produit de contraste iodé au niveau des petits vaisseaux lymphatiques. En suivant le réseau lymphatique, le produit remonte jusqu’à atteindre les ganglions abdominopelviens. Le spécialiste pourra alors prendre différents clichés radiographiques nécessaires.
La durée d’un examen de lymphographie
La lymphographie est un examen assez long qui se fait sur deux jours.
Le premier jour, l’injection du produit de contraste est faite ainsi que la prise de clichés radiographiques des jambes et de l’abdomen. Cette étape dure entre deux à trois heures selon les patients. Des clichés supplémentaires (du thorax et de l’abdomen) seront faits le second jour.
L’hospitalisation du patient n’est pas nécessaire. Il peut regagner son domicile et revenir le second jour pour la prise de clichés supplémentaires.
Les contre-indications de la lymphographie
La survenue de complications après une lymphographie est étroitement liée à l’état de santé du patient. Un malade allergique à l’iode devrait systématiquement le signaler à son médecin traitant et au radiologue. Si ces spécialistes jugent bon de faire une lymphographie, ils prendront une mesure d’accompagnement telle qu’un traitement antiallergique durant les jours précédant l’examen.
Toutefois, certaines affections comme les maladies respiratoires et les œdèmes aux jambes (sans origine lymphatique) sont incompatibles avec la lymphographie. Par ailleurs, les personnes dont la détection des canaux lymphatiques est difficile, ne peuvent subir une lymphographie.