Chaque année, le 25 avril, le monde se mobilise à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette journée vise à sensibiliser les populations, les gouvernements et les partenaires de santé à la nécessité de poursuivre les efforts pour éliminer cette maladie qui continue de faire des ravages, notamment en Afrique subsaharienne.
Le paludisme reste en effet l’une des principales causes de mortalité dans de nombreux pays tropicaux, malgré les avancées significatives enregistrées au cours des deux dernières décennies.
Une maladie encore très présente dans le monde
Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie parasitaire transmise par la piqûre de moustiques infectés du genre Anopheles. Les premiers symptômes incluent de la fièvre, des frissons, des maux de tête et des douleurs musculaires. Sans traitement rapide, le paludisme peut évoluer vers des formes graves, potentiellement mortelles, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 240 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde en 2022, avec environ 600 000 décès. L’Afrique concentre à elle seule plus de 90 % des cas et des décès, ce qui en fait l’épicentre de cette crise sanitaire persistante.
Des progrès majeurs mais des défis persistants
Au cours des dernières années, les campagnes de prévention, la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide, le traitement préventif chez les populations à risque et l’amélioration de l’accès aux soins ont permis de réduire significativement la charge de la maladie dans plusieurs pays. Entre 2000 et 2015, le taux de mortalité lié au paludisme a chuté de plus de 50 % à l’échelle mondiale.
Cependant, la pandémie de Covid-19, les conflits armés, les changements climatiques et les financements instables ont ralenti ces progrès. Dans certaines régions, on observe même une résurgence du paludisme, ce qui inquiète les experts de santé publique. L’apparition de parasites résistants aux médicaments antipaludiques et de moustiques résistants aux insecticides complique également la lutte.
Vers de nouvelles solutions : la vaccination comme espoir
Une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme est l’introduction de vaccins. Le premier vaccin antipaludique approuvé par l’OMS, le RTS,S/AS01 (commercialisé sous le nom Mosquirix), est désormais utilisé dans plusieurs pays africains, notamment le Ghana, le Kenya et le Malawi. Il est destiné aux enfants âgés de 5 à 17 mois et a démontré une réduction notable du nombre de cas graves.
Un second vaccin, plus récent et plus prometteur, est en cours de déploiement dans certains pays pilotes. Ces nouvelles armes offrent une lueur d’espoir dans l’objectif d’éliminer la maladie à long terme.
Un combat qui nécessite l’implication de tous
En cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme, les organisations internationales appellent à un renouvellement de l’engagement mondial. La lutte contre le paludisme ne peut être gagnée sans une volonté politique forte, des financements durables, une innovation constante et une mobilisation communautaire.
Chaque moustiquaire installée, chaque traitement administré, chaque campagne de sensibilisation menée représente une avancée vers un monde sans paludisme. Le combat continue, et chacun peut y contribuer.