L’hallux rigidus qui se traduit par l’enraidissement progressif de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, évolue le plus souvent vers une usure du cartilage de l’articulation (arthrose). Entrainant d’importantes douleurs, cette pathologie doit rapidement être diagnostiquée afin d’éviter une détérioration complète de l’articulation.
Causes et facteurs de risque
Les causes exactes de la survenue de cette affection restent encore mal connues. Cependant, certains facteurs peuvent favoriser son apparition. Cette affection du pied peut survenir à la suite de traumatismes ou microtraumatismes répétés. Les sportifs sont le plus souvent touchés par cette pathologie. Le port de chaussures comme les hauts talons ou celles qui sont trop étroites peut favoriser l’apparition de cette affection. Par ailleurs, un excès de longueur du gros orteil encore appelé orteil égyptien peut favoriser l’apparition de cette affection. En outre, la survenue de cette affection du pied peut être favorisée par des pathologies infectieuses.
Symptômes et diagnostic
Des douleurs apparaissent lors de la mobilisation de l’articulation. Les douleurs gênent la marche et rendent le chaussage difficile. De plus, des excroissances osseuses (ostéophytes) apparaissent au dos de l’articulation et font saillie sous la peau. Au fur et à mesure que la maladie évolue, il devient difficile de mobiliser l’articulation (raideur articulaire).
Le diagnostic de l’hallux rigidus repose sur l’examen clinique. La réalisation de radiographies complétée par une IRM ou un scanner du pied permettra de confirmer le diagnostic.
Évolution de la pathologie
L’hallux rigidus évolue en trois stades. Au début, des douleurs apparaissent lors de la marche, mais l’articulation est toujours fonctionnelle. Ensuite, on assiste à une inflammation de l’articulation et la douleur devient chronique. À ce stade, l’arthrose est installée. Au troisième stade même si les douleurs sont réduites, l’articulation est bloquée.
Traitements de l’hallux rigidus
Le choix du traitement dépend du stade d’avancement de la maladie.
Traitement médical
Au stade initial, le traitement est principalement symptomatique. Des anti-inflammatoires et d’éventuelles infiltrations de corticoïdes seront prescrits pour soulager les douleurs. Pour diminuer les conflits avec la peau, le chaussage sera adapté. Le port d’orthèse plantaire peut être envisagé pour permettre à l’articulation de garder sa mobilité. Par ailleurs, des séances de rééducation seront réalisées.
Traitement chirurgical
L’intervention chirurgicale vise à réduire les contraintes et améliorer la mécanique de l’articulation.
Le geste chirurgical peut consister à nettoyer l’articulation. Ici, ce sont les ostéophytes qui sont retirés. Cette intervention permet de supprimer le conflit au niveau de l’articulation. Cependant, elle ne supprime pas l’évolution arthrosique.
Dans certains cas, le premier métatarsien est raccourci lors de l’intervention. Cette intervention a pour avantage de conserver la fonction de l’articulation.
Lorsque l’articulation est trop abimée, le chirurgien réalise une arthrodèse. Cette intervention consiste à bloquer définitivement l’articulation en fusionnant les os formant celle-ci.