L’examen d’un prélèvement urétral chez l’homme permet de diagnostiquer une infection génitale. Il aide donc le médecin traitant à administrer un traitement adéquat quand les signes cliniques ne sont pas objectifs.
La flore urétrale
Les muqueuses génitales de l’homme renferment des bactéries. Cependant, celles-ci ne sont pas nocives et évoluent en parfaite harmonie avec les cellules du corps. Les bactéries les plus fréquentes sont les staphylocoques épidermidis, les streptocoques, les entérocoques ainsi que certaines bactéries anaérobies. Ces différentes bactéries sont importantes puisqu’elles empêchent la prolifération des bactéries nocives.
Cependant, un déséquilibre de cet environnement peut causer l’apparition de nouvelles bactéries pouvant être à l’origine d’affections génitales.
Le déroulement de l’analyse
Le prélèvement urétral est employé généralement pour détecter la présence de maladies sexuellement transmissibles (MST) chez l’homme et plus particulièrement le gonocoque lors d’une mise en culture classique. Deux types d’examen sont réalisés, il s’agit de l’examen cytologique et de l’antibiogramme.
Lors de l’examen cytologique, le prélèvement est observé au microscope afin de rechercher la présence de globules blancs (ou leucocytes), de globules rouges (ou hématies) et d’éventuels microbes. Il est généralement confronté aux résultats de la mise en culture des échantillons.
L’antibiogramme permet quant à lui de tester la résistance des germes responsables de l’affection.
Les précautions à prendre avant l’examen
Pour éviter de biaiser les résultats d’analyse, il est recommandé de ne pas uriner les deux heures qui précèdent le prélèvement. Il est également interdit d’effectuer une toilette intime avant le prélèvement.
Les prélèvements
Les prélèvements peuvent être réalisés par le patient lui-même à la maison ou par le médecin au sein du laboratoire.
Le médecin utilise soit un écouvillon (une sorte de coton-tige), soit une mini-curette à bord émoussé, qu’il fait tourner doucement sur les premiers millimètres du conduit de l’urètre. Deux prélèvements sont généralement effectués : l’un pour analyse des cellules au microscope, l’autre pour la mise en culture.
L’antibiogramme est nécessaire pour tester la résistance aux antibiotiques, et pouvoir indiquer le traitement antiparasitaire approprié.
Pour les prélèvements réalisés chez soi, le laboratoire fournira des écouvillons au patient. Ce procédé est réalisé lorsque l’analyse nécessite des prélèvements de sécrétions avant la première miction. Il est effectué très tôt le matin. Bien que désagréable, cet examen est nécessaire pour établir le diagnostic d’urétrite.
Les résultats de l’analyse de prélèvement urétral
Une infection génitale entraîne une inflammation qui se traduit par une augmentation du nombre des leucocytes qui sont le plus souvent des polynucléaires neutrophiles, visibles au microscope.
Après culture sur milieux appropriés, une bactérie peut être isolée. Les bactéries responsables d’infection sont essentiellement le gonocoque, les chlamydiaes et les mycoplasmes. La culture nécessite 18 à 24 heures d’incubation à 37° C. La bactérie peut alors être identifiée et un antibiogramme peut être pratiqué. Ces résultats ne sont obtenus que le lendemain, car une deuxième culture est nécessaire.