L’œstradiol permet à la femme d’avoir un développement correct de ses caractères sexuels primaires et secondaires féminin. L’œstradiol aide donc à la formation des seins et des organes génitaux externes et internes. L’hormone joue également un rôle important dans la libido. On retrouve aussi cette hormone en faible quantité chez les hommes.
L’objectif du dosage
Le dosage de l’œstradiol revêt une certaine importance chez la femme adulte et la petite fille. Chez la petite fille, le dosage de l’œstradiol permet de mettre en évidence une hyperoestrogénie ou de dépister une puberté précoce. Il permet également de surveiller le traitement de la puberté précoce et le traitement d’une infertilité.
Chez la femme adulte, le dosage permet de diagnostiquer la présence d’affection tumorale ou d’insuffisance ovarienne. Considéré comme un marqueur de ménopause, l’œstradiol permet aussi de connaître les débuts de l’arrêt de menstruations chez la patiente. Chez les hommes, le dosage est prescrit lorsque le patient est atteint d’une gynécomastie (développement excessif des glandes mammaires).
Le prélèvement
Avant l’examen, il n’est pas nécessaire de suivre une mesure particulière. Toutefois, il est recommandé de mentionner votre âge ainsi que la date de vos dernières règles. Il est aussi important de mentionner les différents traitements en cours. En effet, les traitements oestrogéniques, par exemple, peuvent influencer la qualité des résultats. L’échantillon est obtenu après ponction du sang veineux au niveau du pli du coude.
Le dosage peut être réalisé dans le sérum ou dans le plasma. Les analyses sont réalisées en fonction des objectifs du médecin ou des signes cliniques du patient (gynécomastie, ménopause, puberté précoce, etc.). Si l’œstradiol est considéré comme marqueur de la qualité folliculaire ovarienne, le dosage doit être fait à trois ou quatre jours du cycle menstruel.
Les valeurs normales
À la naissance, le taux d’œstradiol est très élevé chez le nouveau-né. Ce taux baisse progressivement les 5 jours qui suivent la naissance. Le taux est alors plus ou moins le même chez les deux sexes. C’est entre le troisième et le dixième mois que le taux de l’hormone augmente chez la fille.
Ce taux d’œstradiol va ensuite subir des fluctuations en fonction de l’état physique de la patiente. En cours de grossesse, par exemple, le taux d’œstradiol augmente constamment avant d’atteindre un taux maximum situé entre 24.5 et 110 nmol/l. De plus, le taux d’œstradiol s’accroît progressivement durant la première étape du cycle menstruel.
L’interprétation des résultats
En fonction des résultats, le médecin pourra faire une interprétation des signes cliniques ressentis par la patiente. En cas d’incertitude, il aura recours à d’autres types de tests et d’analyses.
Si les analyses reflètent une baisse du taux d’œstradiol, il est possible que la patiente soit sujette à un syndrome d’hirsutisme, à des insuffisances ovariennes ou hypophysaires, à des aménorrhées, etc.
Un taux relativement haut d’œstradiol peut être causé par des affections tumorales touchant l’ovaire ou des traitements médicamenteux. Il peut s’agir entre autres des traitements aidant à réduire les maux liés à la ménopause ou des traitements contraceptifs.