Le cancer du col de l’utérus est une pathologie sournoise qui cause de nombreux dégâts. Toutefois, son dépistage permet de réduire de manière significative ces dommages. Parmi les méthodes de dépistage, le test HPV se montre particulièrement efficace. Il permet de découvrir la présence de certaines infections pouvant évoluer en pathologie cancéreuse.
Les HPV
Les HPV ou Human Papilloma Virus sont des micro-organismes qui attaquent principalement la peau ou les muqueuses de notre corps. On recense près de 80 types de HPV. Parmi ces HPV recensés, une vingtaine de ceux-ci sont responsables d’infections génitales chez la femme.
En plus de cela, ces virus sont susceptibles de provoquer l’apparition de maladie cancéreuse. En général, les infections que les HPV causent se résorbent au fil du temps. Néanmoins, il demeure un risque non négligeable de la venue d’un cancer du col de l’utérus. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer un test HPV dans le cadre d’une prévention de ce cancer.
À qui s’adresse le test HPV ?
Les femmes dont le frottis (analyse de sécrétions issue du col de l’utérus) présente des lésions relativement graves peuvent contracter un cancer. Ces lésions dites précancéreuses peuvent être traitées. Leur traitement permet d’éviter l’apparition d’un cancer.
Pour celles dont le frottis dévoile de faibles modifications, le test HPV acquiert une certaine importance. En effet, si les analyses indiquent l’absence d’infection au virus HPV, cela veut dire que les chances d’apparition d’un cancer sont faibles. Le test HPV permet aussi d’éviter la réalisation de nouvelles analyses.
Le déroulement du test HPV
L’examen peut être réalisé par un laboratoire ou par le cabinet du médecin traitant. La méthode de prélèvement de l’échantillon pour le test HPV se fait de la même manière que le frottis. En effet, les cellules sont prélevées au niveau de la zone de transformation du col à l’aide d’une brosse. L’échantillon est ensuite placé dans un milieu de conservation. Celui-ci est traité pour tenter de trouver des virus HPV.
L’interprétation des résultats
Avant toute chose, il est important de rappeler que la présence de HPV ne veut pas dire qu’il y a obligatoirement des lésions au sein de l’utérus. C’est pourquoi le médecin se base sur les résultats du frottis avant de donner son interprétation.
Si le frottis est normal, la présence d’une infection aux HPV n’est pas susceptible de causer l’apparition d’un cancer. En général, la pathologie infectieuse disparait d’elle-même. Un frottis normal avec une persistance de l’infection oblige le médecin à réaliser des examens supplémentaires. Des tests HPV sont réalisés successivement avec 9 mois d’écart.
Un test positif au HPV chez la patiente de moins de 30 ans ne constitue pas une raison suffisante pour effectuer d’autres analyses. En effet, l’infection se résorbe d’elle-même à cet âge.
Dans l’hypothèse où la patiente dispose d’un frottis anormal avec un test HPV positif, il est nécessaire de poursuivre les investigations. La plupart du temps, le médecin propose une colposcopie pour trouver et traiter la lésion.