L’hormone antidiurétique ou vasopressine est une substance produite par l’hypothalamus. Sa structure chimique ressemble à celle de l’ocytocine. Ce sont les osmorécepteurs du cerveau ainsi que les barorécepteurs des carotides qui régulent la sécrétion de l’ADH. Elle est ensuite conservée au sein de l’hypophyse. Lorsque la concentration osmotique s’accroît ou la quantité de sang diminue, l’hormone est libérée dans l’organisme. L’hormone antidiurétique facilite la réabsorption de l’eau en influençant le tubule distal rénal. Le dosage de cette hormone permet de mettre en évidence certains dysfonctionnements ou pathologies.
L’objectif de l’analyse
Le dosage de l’hormone antidiurétique est sollicité lorsque le médecin suspecte un diabète insipide (diabète causé par une baisse d’ADH) ou une sécrétion importante d’ADH. Toutefois, l’analyse de la substance est périlleuse en raison de sa demi-vie plasmatique. En effet, l’hormone ne dispose que de 20 minutes de demi-vie. De plus, la substance se lie fortement aux plaquettes sanguines.
Le prélèvement
Pour réaliser le prélèvement dans les bonnes conditions, il est recommandé au patient de suivre une préparation particulière. Une fois le prélèvement effectué, l’échantillon subit un traitement particulier.
Les mesures à respecter
Environ un mois avant le prélèvement, le patient doit recevoir une injection d’isotopes radioactifs pour faciliter les analyses. Une fois l’injection réalisée, le patient devra arrêter les traitements médicamenteux pouvant influencer sa volémie (volume de sang circulant dans l’organisme). Il est donc important que celui-ci informe son médecin traitant des différents traitements qu’il suit. Le jour du prélèvement, le patient devra se rendre au rendez-vous à jeun. Avant la prise de sang, le patient devra rester allongé pendant une demi-heure. Ceci dans le but d’éviter une variation du volume de sang.
La technique de conservation de l’échantillon
Le sang est généralement prélevé au niveau d’une veine du pli du coude. Dès que le sang est prélevé, il est traité et conditionné avant la réalisation des analyses. Le sang est congelé à -20 ° après centrifugation à 4 °. Le tube de conservation de l’échantillon renferme parfois un anticoagulant .
Les résultats des analyses
Le taux normal d’hormone antidiurétique dans le sang varie en fonction des restrictions hydriques. Avec restriction hydrique, le taux d’ADH doit se situer entre 4.4 et 7 pmol/l. Le taux d’ADH doit être inférieur à 4.8 pmol/l sans restriction hydrique.
Lorsque l’hormone antidiurétique est anormalement élevée, il est possible que le patient soit atteint d’un syndrome de Schwartz-Batter, d’une tumeur hypothalamique, d’une inflammation hypothalamique, d’un cancer bronchique anaplasique, de traumatismes, d’infection ou d’hémorragie au niveau du système nerveux central. Une augmentation du taux peut être également causée par certains composants actifs présents dans les médicaments.
Un taux relativement bas d’hormones antidiurétiques peut signifier la présence d’un type de diabète insipide (diabète avec un taux d’ADH nul ou avec un taux d’ADH faible), d’une lésion crânienne, d’une tumeur pituitaire ou de potomanie (consommation excessive d’eau).