La toxoplasmose est une affection infectieuse causée par un parasite. Ce parasite du nom de toxoplasma gondii provoque une fièvre, une fatigue ou une angine. Dans la majorité des cas, l’infection due au parasite entraîne rarement des complications. Toutefois celle-ci peut prendre de l’ampleur sous certaines conditions d’où la nécessité d’effectuer une sérologie de la toxoplasmose.
Les immunoglobulines
Les immunoglobulines sont la réponse de l’organisme face à une infection au toxoplasme. Dans les prémices de la pathologie, on observe l’apparition des igM (immunoglobulines M). A un stade avancé de l’infection d’autres types d’anticorps apparaissent : ce sont les igG (immunoglobulines G).
Durant les 10 premiers jours de l’infection, les IgM sont produites par le corps. On les rencontre en grande quantité après les 21 jours qui suivent l’infection. Leur taux baisse considérablement après les 90 jours d’infection. Les igM ne permettent donc pas de statuer avec précision l’évolution d’une infection.
Cependant, ils aident le médecin à savoir si le patient a été récemment infecté par la toxoplasmose. Les igG sont visibles au bout d’un mois après une infection. Leur quantité commence à baisser après une certaine période. Cette période peut durer des mois voire des années. En effet, l’évolution de ces anticorps varie considérablement en fonction du patient.
A qui s’adresse l’examen ?
La toxoplasmose peut affecter tout le monde cependant chez certaines personnes peut engendrer des complications graves. Il s’agit principalement de la femme enceinte, des personnes immunodéprimés ou ayant subit une transplantation.
La femme enceinte
La sérologie de la toxoplasmose est réalisée chez toutes les femmes dès le début de leur grossesse. Le test permet de savoir si elle est protégée ou non contre la toxoplasmose. En effet, la toxoplasmose peut être transmise à l’enfant si la mère ne dispose pas déjà des anticorps. Dans l’hypothèse où la mère n’a jamais contracté l’infection, elle doit suivre certaines mesures pour éviter de contracter la pathologie.
La personne immunodéprimée
Chez les personnes immunodéprimées, il est important d’effectuer la sérologie parce qu’elle permet de suivre la quantité d’anticorps de ceux-ci. Il sera possible pour le médecin d’éviter une infection ou de prévenir une réapparition de l’infection.
Le transplanté
Lorsqu’un transplanté ne dispose pas d’anticorps, il est possible qu’il y ait rejet du greffon ou infection à la toxoplasmose. Il est donc important de s’assurer de la présence de ceux-ci.
Le prélèvement de sang
Pour la réalisation de la sérologie, le patient doit effectuer un prélèvement de sang. Pour la prise d’échantillon, il n’est pas obligatoire d’être à jeun. Le sang est prélevé généralement au niveau du pli du coude. Pour les analyses, il est possible que le patient réalise plusieurs prélèvements chaque 3 semaines. Dans ce cas, il est recommandé de réaliser tous les prélèvements dans le même laboratoire pour faciliter la confrontation des résultats.
L’interprétation des résultats
Les résultats des analyses tiennent compte de la quantité des immunoglobulines. En effet, si les IgG et les IgM sont inférieurs à 10 UI/ml, cela signifie que le patient n’a jamais été infecté par la toxoplasmose. Par contre si le taux excède les 10 UI/ml, cela veut dire que l’individu a été infecté par la toxoplasmose. Pour un taux compris entre 10 et 250 UI/ml, le médecin en déduit que le patient a contracté l’infection par le passé. Si le taux est entre 250 et 500 UI/ml, cela signifie qui l’infection est récente. L’infection est considéré comme évolutive lorsque le taux est supérieur à 500 UI/ml.