Les lipoprotéines sont des molécules formées à partir des lipides et des protéines. Celles-ci donnent la possibilité aux lipides, aux triglycérides et au cholestérol de se déplacer dans le sang. Le lipidogramme permet donc de faire un bilan du taux de lipides ou graisses. En effet, l’analyse permet d’apprécier les différentes classes de lipoprotéines présentes dans le sang.
L’objectif et le principe de l’examen
Le lipidogramme a pour rôle de classifier et quantifier les lipoprotéines présentes dans le corps d’un patient. Il permet de définir le taux de lipoprotéines LDL, de lipoprotéines HDL et de lipoprotéines VLDL. Pour sa réalisation, le lipidogramme emploie la technique d’électrophorèse. L’examen renvoie des informations sur les alpha-lipoprotéines (HDL) et sur les bêta-lipoprotéines (LDL). Parfois, il permet de dévoiler la présence de pré-bêta ou de lipoprotéines VLDL. Ce type de lipides apparait uniquement que lors des hyperlipidémies de type IV de Fredrikson.
Pour le lipidogramme, on emploie la migration électrophorétique. Les lipoprotéines disposent de charge électrique qui varie fortement en fonction de leur richesse en protéines. Ainsi, les lipoprotéines les plus chargées sont les HDL. Elles déplacent sur une plus grande distance que les LDL et les VLDL. Pour l’application de la méthode, les spécialistes utilisent généralement deux types de supports : le gel d’agarose et le gel de polyacrylamide.
Le prélèvement
Pour le prélèvement, le patient est dans l’obligation de suivre un jeûne d’une demi-journée. Il doit, en effet, s’abstenir de manger pendant les 16 à 12 heures qui précèdent le prélèvement. Cet examen exclut donc les femmes enceintes ou les patientes atteintes d’une pathologie grave comme une infection ou un trouble cardio-vasculaire.
L’échantillon prélevé est conservé dans un réfrigérateur maintenant la température entre 2 et 8 °C. Les analyses sont réalisées le plus vite possible en raison des pré-bêtas lipoprotéines (VLDL). En effet, celles-ci vieillissent très rapidement ce qui influence grandement leur mobilité électrophorétique. Cela peut donc fausser les résultats puisque les lipoprotéines VLDL risquent d’être mal évaluées. De plus, elles représentent une faible fraction des lipoprotéines présentes dans l’échantillon (moins de 20% du taux de lipoprotéines).
Les résultats
Lors d’un lipidogramme, un patient n’ayant aucune pathologie possède un taux d’alpha-lipoprotéines de 30 à 50%, un taux de bêta-lipoprotéine de 30 à 50 % et d’un taux de pré-bêta lipoprotéine de 6 à 20% dans le sang. Ces valeurs peuvent, néanmoins, varier en fonction des individus ou des méthodes employées par les laboratoires. En fonction du taux de chaque variété de lipoprotéines, l’examen va permettre de déterminer le type de dyslipoprotéinémie. En effet, il est possible qu’il s’agisse d’une dyslipoprotéinémie de type I, IIa, IIb, III, IV et V.
L’examen se concentre principalement sur la recherche de lipoprotéines bêta et pré-bêta. En effet, en cas d’hyperlipoprotéinémie, le taux de ces lipoprotéines est anormalement élevé. En général, une dyslipoprotéinémie de type III indique la présence de ce trouble. Ce trouble lipidique est important à détecter parce qu’il peut être accompagné d’un trouble cardiovasculaire.
9 février 2019, 17:45, par loubsens michel
Bonjour
Je n’arrive pas à trouver un labo pour faire ce lipidogramme
On le dit que ça ne se fait plus …
Auriez vous un contact de laboratoire le faisant ?
Merci
Bien CDT