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PMA : techniques et question d’éthique

Procréation médicalement assistée

Avec l’évolution de la médecine, les couples diagnostiqués infertiles peuvent avoir un enfant grâce à la procréation médicalement assistée (PMA), également appelée assistance médicale à la procréation. Il s’agit d’un ensemble de pratiques cliniques qui permettent de manipuler un ovule et / ou un spermatozoïde en vue de procéder à une fécondation. Il y a donc une intervention médicale dans le cadre de la procréation en vue de restaurer une infertilité compromise.

La procréation médicalement assistée permet de remédier à l’infertilité et constitue une solution pour les couples qui ne parviennent pas à concevoir naturellement. Plusieurs techniques permettent une procréation médicalement assistée qui pose plusieurs problèmes d’ordre éthique.

Les différentes techniques

Après le diagnostic de l’infertilité (masculine et / ou féminine), les couples qui désirent avoir un enfant peuvent avoir recours à la médecine et plus précisément à la procréation médicalement assistée. Elles englobent plusieurs techniques adaptées à des cas d’infertilité bien spécifiques.

  • L’insémination artificielle

Cette technique de procréation médicalement assistée, consiste à introduire les spermatozoïdes à l’intérieur de l’utérus de la femme au moment de l’ovulation. Le sperme recueilli, celui du conjoint ou d’un donneur, est injecté à l’aide d’une pipette. L’insémination artificielle permet ainsi, la réalisation d’une fécondation naturelle à l’intérieur du corps de la femme.

  • La fécondation in vitro ou FIV

La fécondation in vitro est réalisée en dehors de l’utérus. L’équipe médicale procède au recueil des gamètes (ovules et spermatozoïdes) en vue de procéder à une fécondation au laboratoire. Les ovocytes sont fécondés dans une éprouvette avant d’être réimplantés dans l’utérus de la femme.

  • La fécondation par micro-injection

La fécondation par micro-injection ou l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde dérive de la fécondation in vitro. Elle consiste à injecter directement un spermatozoïde dans l’ovule, par micro-injection, sous contrôle microscopique et à l’aide d’une aiguille fine. Ce procédé qui se déroule au laboratoire, permet de féconder l’ovule et de résoudre les problèmes d’infertilité masculine.

  • Le transfert d’embryons

Après le prélèvement et la fécondation des ovules d’une femme, les embryons obtenus peuvent être transférés dans l’utérus. Dans le cadre de la procréation médicalement assistée, le transfert d’embryons consiste à placer délicatement, dans la cavité utérine, un embryon à l’aide d’un cathéter, à travers le col de l’utérus. Généralement réalisée sous guidage échographique, cette procédure est simple et indolore.

Les questions d’ordre éthique soulevées par la PMA

La procréation médicalement assistée n’est pas appréciée de tous, elle soulève parfois des problèmes de nature éthique. Le cours naturel de la vie et le cadre naturel de la procréation, sont bouleversés avec l’intervention d’une équipe médicale qui manipule des embryons. Cette intervention médicale vient se substituer à la relation conjugale. L’apparition de la vie n’est plus le fruit de la relation entre un homme et une femme.

Dissociée de la sexualité, la procréation est désormais associée à une technologie médicale avec la naissance d’enfant privé d’un droit, celui de connaitre son origine.
Lorsque l’enfant est issu d’une insémination artificielle avec un donneur de sperme, le père biologique demeure dans l’anonymat.

Aussi, avec l’anonymat des donneurs, les parents biologiques ne sont pas toujours connus par l’enfant lorsqu’il y a un transfert d’embryons.

La procréation médicalement assistée chez les femmes seules ou les couples homosexuels privent les enfants de référents masculins et féminins. Elle perturbe la filiation et la structure familiale avec des enfants sans père ou des enfants avec plusieurs pères et mères (juridiques et biologiques). Si les donneurs de sperme et d’ovule peuvent être considérés comme étant les parents biologiques, avec le transfert d’embryons dans l’utérus d’une autre femme vivant avec un autre mari, l’enfant va naitre chez des parents juridiques.

Directeur de publication: Julien Eymard A, email:contact@saintesante.com

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