L’identification des cellules souches a grandement contribué à l’émergence de la thérapie cellulaire. Cette approche thérapeutique a un passé récent avec des perspectives pour une meilleure compréhension des pathologies et la mise au point de nouveaux traitements.
Les grandes de la thérapie cellulaire
La thérapie cellulaire est une piste thérapeutique qui a vu le jour, au cours du XX siècle. Elle a connu un essor considérable avec l’identification des cellules souches. En 1950, les médecins Leroy Stevens et Barry Pierce, entament des travaux qui permettent de découvrir dans la moelleuse osseuse, les cellules capables de renouveler toutes les cellules sanguines. Grace à leurs travaux, la première greffe de la moelle osseuse est effectuée en 1958 sur cinq Yougoslaves, physiciens irradiés.
Dix années plus tard, en 1968, la transplantation de la moelle osseuse permet la première guérison du syndrome d’immunodéficience sévère. En 1981, Martin Evans, Matthew Kaufman et Gail mettent en évidence les cellules souches embryonnaires chez la souris. Trois autres scientifiques, James Alexandre Thomson, Joseph Istkovitz-Eldor et Benjamin Reubinoff, découvrent en 1998, des cellules souches embryonnaires chez l’homme.
En 2007, le Professeur Yamanaka de l’université de Kyoto et son équipe, parviennent à montrer qu’il est possible d’effectuer une reprogrammation génétique des cellules différenciées en cellules souches pluripotentes.
Les applications de la thérapie cellulaire
Avec la thérapie cellulaire, les cellules constituent des outils thérapeutiques. Les différentes cellules utilisables sont les cellules souches des adultes ou embryonnaires, les cellules embryonnaires différenciées et les cellules différenciées fœtales. Elle permet de réaliser des greffes de la peau, bénéfiques aux grands brûlés. Aussi, elle permet d’effecteur une greffe de cellules prélevées sur le patient ou sur un donneur.
La thérapie cellulaire est utilisée dans le cadre du traitement de diverses pathologies. Il s’agit en l’occurrence, des cancers et des pathologies neuro-dégénératives (la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, de Huntington). Elle s’avère également utile en présence des pathologies qui entraînent une destruction des cellules, des tissus, des organes (les myopathies, le diabète, la cirrhose).
Les greffes des moelles osseuses contribuent au traitement des pathologies liées au sang, à savoir, les leucémies ou les cancers du sang. L’utilisation des cellules à des fins thérapeutiques chez l’homme, est utilisée avec succès dans le cadre du traitement de la drépanocytose, des thalassémies, du cancer de la moelleuse épinière, du système lymphatique.
Les transplantations tissulaires à base de cellules sont également préconisées pour la prise en charge thérapeutique des pathologies liées aux os, à la peau et la maladie de la cornée.
Les possibilités liées à l’utilisation des cellules souches pour la régénération des différentes parties du corps, notamment les cellules nerveuses du cœur après un infarctus, sont encore à un stade exploratoire.