En 2025, la technologie de l’ARN messager (ARNm), qui a révolutionné la lutte contre le Covid-19, est au cœur d’un nouveau projet ambitieux : des vaccins combinés capables de protéger contre plusieurs maladies en une seule injection. Des entreprises pharmaceutiques et des institutions de recherche travaillent à développer des vaccins ARNm ciblant à la fois la grippe et le Covid-19, voire d’autres virus respiratoires. Cette approche pourrait simplifier les campagnes de vaccination et renforcer la protection des populations face aux épidémies saisonnières.
Le principe des vaccins combinés à ARNm
La technologie ARNm fonctionne en instruisant les cellules du corps à produire une protéine virale spécifique, ce qui déclenche une réponse immunitaire sans provoquer la maladie. Cette méthode, utilisée avec succès pour les vaccins contre le Covid-19, est désormais adaptée pour cibler plusieurs virus simultanément. Un vaccin combiné ARNm contient des instructions pour produire des protéines de différents virus, comme la protéine de pointe du SARS-CoV-2 (responsable du Covid-19) et l’hémagglutinine de la grippe, permettant au système immunitaire de se préparer à combattre plusieurs menaces.
L’entreprise américaine Moderna, pionnière dans le domaine de l’ARNm, est à l’avant-garde de ces recherches. Selon un communiqué publié sur leur site officiel en septembre 2024, Moderna développe un vaccin combiné contre la grippe et le Covid-19, actuellement en phase d’essais cliniques. De son côté, Pfizer, en collaboration avec BioNTech, a annoncé en novembre 2024, via un communiqué sur le site de Pfizer, qu’ils testent également un vaccin ARNm combiné similaire, avec des essais en cours aux États-Unis et en Europe.
Des projets soutenus par la recherche mondiale
Les efforts pour développer des vaccins combinés ne se limitent pas aux grandes entreprises pharmaceutiques. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) suit de près ces avancées, soulignant leur potentiel pour simplifier les programmes de vaccination. Dans un rapport publié sur son site en 2024, l’OMS indique que les vaccins combinés pourraient réduire la charge logistique des campagnes, notamment dans les pays où l’accès aux soins est limité.
En Europe, l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) joue un rôle clé dans l’évaluation de ces nouveaux vaccins. Selon une déclaration disponible sur le site de l’EMA, l’agence collabore avec les fabricants pour s’assurer que les vaccins combinés répondent aux normes de sécurité et d’efficacité avant leur mise sur le marché. Bien que ces vaccins ne soient pas encore disponibles pour le public en mai 2025, les essais cliniques progressent, et les premières autorisations pourraient être envisagées dans les mois à venir.
Les avantages pour la santé publique
Un vaccin combiné à ARNm offre plusieurs bénéfices potentiels. Tout d’abord, il simplifie la vaccination en réduisant le nombre d’injections nécessaires, ce qui peut encourager plus de personnes à se faire vacciner. En France, le ministère de la Santé, via son site officiel, recommande une vaccination annuelle contre la grippe et des rappels contre le Covid-19 pour les populations vulnérables. Un vaccin combiné pourrait rendre cette démarche plus pratique, en particulier pour les personnes âgées ou celles ayant des conditions médicales chroniques.
De plus, cette approche pourrait améliorer la couverture vaccinale mondiale. Selon un rapport de l’UNICEF publié en 2023, disponible sur leur site, les campagnes de vaccination multiples sont souvent difficiles à organiser dans les régions reculées. Un vaccin unique protégeant contre plusieurs maladies respiratoires pourrait faciliter la logistique et protéger davantage de personnes contre les épidémies saisonnières.
Les défis à relever avant une mise sur le marché
Malgré ces perspectives prometteuses, plusieurs obstacles doivent être surmontés. Le premier concerne l’efficacité du vaccin combiné. Les virus de la grippe et du Covid-19 évoluent rapidement, ce qui nécessite une mise à jour régulière des formulations vaccinales. Moderna et Pfizer travaillent à adapter leurs vaccins aux variants dominants, mais cela demande une surveillance constante des souches circulantes, comme le souligne un article du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publié en 2024.
Un autre défi est la sécurité. Bien que la technologie ARNm ait prouvé son innocuité lors de la pandémie de Covid-19, les vaccins combinés doivent démontrer qu’ils ne provoquent pas d’effets secondaires imprévus lorsqu’ils ciblent plusieurs virus à la fois. L’EMA et la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, dans des déclarations accessibles sur leurs sites, insistent sur l’importance d’essais rigoureux pour garantir la sécurité de ces nouveaux vaccins.
Enfin, l’acceptation par le public reste un enjeu. La désinformation sur les vaccins ARNm, qui a circulé pendant la pandémie, pourrait freiner leur adoption. Des campagnes d’information, comme celles menées par l’OMS et les gouvernements nationaux, seront essentielles pour rassurer les populations et encourager la vaccination.
Conclusion : Vers une vaccination plus simple et efficace
Les vaccins combinés à ARNm, développés par des entreprises comme Moderna et Pfizer, représentent une avancée majeure pour la santé publique. En protégeant contre plusieurs maladies en une seule injection, ils pourraient simplifier les campagnes de vaccination et mieux préparer les populations aux épidémies. Cependant, leur succès dépendra de leur efficacité, de leur sécurité et de leur acceptation par le public. En 2025, cette technologie est encore en développement, mais elle ouvre la voie à une approche plus pratique et intégrée de la vaccination.