Les traitements dermatologiques les plus courants sont faits avec des médicaments topiques, c’est-à-dire qui doivent s’appliquer sur la surface du corps. En général, le médecin généraliste peut les prescrire à ses patients. On en trouve aussi qui agissent en interne pour un résultat visible en externe. C’est le cas des produits dermatologiques fabriqués en gélules ou comprimés. Qu’il s’agisse de médicaments topiques ou de solutions à absorber, ces médicaments sont regroupés en plusieurs catégories.
Les antiseptiques
Les antiseptiques sont des substances pouvant détruire ou inhiber les micro-organismes présents à la surface de la peau. Il est nécessaire que leur action concilie une bonne activité anti-microbienne à une parfaite tolérance locale et générale. Les produits antiseptiques peuvent être élaborés avec des agents oxydants comme les dérivés chlorés. Aussi, certains de ces agents oxydants sont parfois des dérivés iodés ou sont plutôt issus du permanganate de potassium.
La fabrication des antiseptiques peut en outre se faire à partir de colorants qui ont un effet asséchant fort appréciable. La fluorescéine et l’éosine font partie des colorants les plus utilisés dans la fabrication des antiseptiques et ceux-ci sont généralement associés à l’alcool ou à l’eau. Par ailleurs, on trouve des antiseptiques faits à partir de composés tensio-actifs.
Les dermocorticoïdes
Ce genre de produits dermatologiques est très prescrit de nos jours. Ils permettent de réduire le niveau de la composante inflammatoire d’une multitude de dermatoses. L’activité clinique du dermocorticoïde dépend de la concentration du principe actif, de sa formulation pharmaceutique et de ses conditions d’application.
Il existe des dermocorticoïdes très puissants dont l’usage est réservé aux spécialistes. D’autres par contre peuvent être faibles avec un effet limité. Cette différence d’action a permis de distinguer 4 types de dermocorticoïdes, à avoir les très forts, les forts, les modérés et les faibles.
Lorsqu’on se traite avec ces produits dermatologiques, il est nécessaire de suivre à la lettre leurs conditions d’utilisation pour éviter de s’exposer à des effets secondaires dont les plus courants sont les vergetures, l’atrophie cutanée, l’hypopigmentation et la dermite périorale acnéiforme.
Les antimycosiques
Par les antimycosiques, les dermatologues ont de quoi venir à bout des mycoses. On les appelle aussi antifongiques. Les imidazolés sont des exemples d’antimycosiques et leur action est efficace dans la lutte contre les dermatophytes et les levures. La terbenafine, l’econazole et le ketoconazole sont autant d’antimycosiques indiqués dans l’élimination de ces parasites de la peau.
Les anti-acnéiques
Les anti-acnéiques combattent l’acné, une infection causée par la bactérie Propionibacterium acnes. Ils comprennent plusieurs classes de médicaments d’usages divers.On distingue par exemple les anti-acnéiques qui s’appliquent par voie locale et d’autres dont l’application se fait par d’autres voies.
A partir de ces médicaments, il est possible de traiter les situations caractérisant l’acné telles que l’infection ou la production de sébum. Les anti-acnéiques permettent également de normaliser la kératinisation folliculaire.
L’acide rétinoïque est très utilisé dans l’élaboration des anti-acnéiques du fait de ses propriétés comédolytiques. Son efficacité est optimale lorsqu’il est associé à un antibiotique local. Le Peroxyde de Benzoyle est en outre intégré dans la fabrication des anti-acnéiques à cause de son effet bactériostatique sur l’agent pathogène de l’acné. Il faut toutefois faire attention lorsqu’on utilise les médicaments qui en contiennent car la substance peut décolorer les vêtements.