Les phlébotoniques réduisent les gonflements ou œdèmes découlant des troubles de la circulation veineuse ainsi que de la sensation de douleur et de lourdeur issue particulièrement des jambes lourdes. L’avènement de ces médicaments est salutaire pour les personnes qui n’arrivent plus à porter de bas ou de chaussettes de contention à cause de l’insuffisance veineuse. On note par ailleurs très peu d’effets secondaires à la suite de la prise des veinotoniques. Il existe divers types de ces médicaments qu’on distingue généralement en fonction des différents aspects des troubles de la circulation veineuse.
Les traitements antivarices
La varice est une maladie veineuse qui survient lorsqu’une veine située généralement au niveau de la jambe est endommagée. La conséquence est que celle-ci ne parvient plus à jouer correctement son rôle et il se produit une stagnation sanguine à son niveau. La veine abîmée perturbe ainsi toute la circulation de la jambe et cette situation engendre des œdèmes et des douleurs qu’on peut heureusement soulager avec des traitements antivarices.
Ces traitements se font avec des médicaments veinotoniques élaborés à partir d’une diversité de molécules. L’héparine ou héparinoïde en est un exemple. Cette substance fait partie des glycosaminoglycanes (GAG) avec comme oses constitutifs des acides uroniques et la glucosamine. L’héparine est généralement administrée par voie sous-cutanée ou intraveineuse. On lui reconnait des propriétés anticoagulantes très puissantes.
La varice peut aussi être combattue par un agent sclérosant pour injection locale dont le sucre inversé, l’oléate de monoéthanolamine, le phénol, le polidocanol ou le tétradécylsulfate de sodium. Par ailleurs, d’autres traitements antivarices sont faits avec du dobésilate de calcium.
Les stabilisateurs de capillaires
On entend par capillaires les plus fins et les plus petits des vaisseaux sanguins, des structures encore plus petites que les veinules et les artérioles. Les capillaires sont en connexion avec les artères et les veines et ont une interaction avec les tissus. Et lorsque leur perméabilité augmente, les symptômes de la maladie veineuse peuvent survenir. Dans ce cas, il est nécessaire de prendre des médicaments capables de les stabiliser en réduisant cette perméabilité.
Plusieurs élaborations existent dans ce sens dont celles à base de flavonoïdes. On peut citer par exemple les veinotoniques contenant du rutoside, un flavonoïde naturel de type flavonol dont les propriétés permettent de traiter les troubles fonctionnels de la fragilité capillaire. On note aussi son action thérapeutique satisfaisante dans les manifestations fonctionnelles de l’insuffisance veinolymphatique.
Antihémorroïdaires pour usage topique
Il est bon de savoir que les hémorroïdes sont des maladies liées aux veines. En effet, c’est suite à la dilatation des plexus rectaux ou veines rectales – ainsi que de tous les tissus qui les entourent –, que la maladie se déclenche. Un dysfonctionnement du flux veineux en est la cause, une anomalie que les veinotoniques permettent de traiter. D’ailleurs depuis longtemps, ils sont prescrits aux patients souffrant d’hémorroïdes.
Les veinotoniques de ce genre sont donc des antihémorroïdaires pour usage topique qu’on fabrique à partir de plusieurs substances. En exemple, on peut évoquer les veinotoniques à base de corticostéroïdes ou corticoïdes, des hormones stéroïdiennes naturelles que les êtres humaines sécrètent naturellement à partir du cortex de la glande surrénale. La fluorométholone fait partie des corticostéroïdes et on la trouve dans les pharmacies à travers plusieurs médicaments comme Flarex.
Parmi les antihémorroïdaires à usage topique, on peut aussi citer la benzocaïne, un anesthésique local dérivé de l’acide para-amino-benzoïque dont la synthétisation s’est faite la toute première fois en 1902. L’efficacité de la substance est satisfaisante dans le soulagement des crises hémorroïdaires et du prurit.