Essentiellement utilisée pour stimuler le foie et la vésicule biliaire, la fumeterre (Fumaria officinalis) est une plante annuelle au gout amer appartenant à la famille des fumariacées. Les propriétés dépuratives de cette plante étaient déjà connues depuis la Grèce antique et on l’utilisait également pour traiter les problèmes de peau.
Composition
La fumeterre contient des alcaloïdes (fumarine, fumaricine, protopine, corydamine), des minéraux (essentiellement du potassium), du tanin, de l’acide caféique et fumarique.
On retrouve également dans cette plante des glycosides de quercétine qui sont des flavonoïdes qui ont fait l’objet de plusieurs études. Ces composés qu’on trouve dans de nombreux aliments sont de puissants antioxydants, ont une action anti-inflammatoire et auraient une activité anticancéreuse.
Vertus thérapeutiques
La fumeterre permet de soulager certaines maladies de la peau (dermatoses, eczéma, psoriasis). En outre, sa consommation permet de réguler la cholérèse (sécrétion de la bile). En régulant le fonctionnement du foie, la fumeterre permet de prévenir les calculs biliaires et soulager les migraines d’origine hépatobiliaire. De plus, elle participe au traitement de certains troubles hépatiques d’où son nom d’herbe à jaunisse.
La fumeterre favorise la digestion ce qui permet d’éviter certains désagréments liés à la digestion lente (constipations). C’est également une plante dépurative qui favorise l’élimination des toxines par les reins. L’usage de la fumeterre est indiqué en cas de nausées y compris celle de la femme enceinte.
On peut aussi l’utiliser pour traiter certains troubles oculaires comme la conjonctivite et aussi pour faire baisser la fièvre. Associée à un traitement médical, la fumeterre permet de traiter l’artériosclérose.
Mode d’emploi
Il est possible de l’associer à d’autres plantes pour augmenter ses effets : gingembre (cas de nausées), artichaut (troubles hépatiques), boldo (digestion lente). En phytothérapie, on utilise généralement les sommités fleuries de la fumeterre pour la confection des remèdes (tisanes, gélules).
Pour la consommer en infusion, prendre environ 3g de sommités fleuries de fumeterre et laisser infuser pendant dix minutes dans une tasse d’eau bouillante. Ensuite, filtrer et boire de préférence avant les principaux repas.
Il est possible d’opter pour le nébulisât de la fumeterre. Prendre 300mg, trois fois par jour. La fumeterre peut aussi se présenter sous la forme de teinture mère. Sous cette forme, il est recommandé de prendre 30 gouttes, trois fois par jour.
Contre les affections de la peau, réaliser des décoctions à partir des feuilles et fleurs de fumeterre et appliquer sur les zones touchées.
Risques et mise en garde
L’usage de la fumeterre est contre-indiqué chez les personnes souffrant d’insuffisance hépatique sévère, d’hypertension et aussi les personnes ayant une obstruction de voies biliaires. Sa consommation est aussi déconseillée aux personnes frêles. À forte dose, cette plante peut entrainer quelques effets indésirables (diarrhées, difficultés respiratoires). Ne pas dépasser une dose quotidienne de 6g. Son usage prolongé peut aussi se révéler néfaste pour l’organisme.