D’intensité variable, la trichotillomanie peut provoquer une perte des cheveux sur une zone délimitée des zones pileuses ou du cuir chevelu (plaques d’alopécie ou une calvitie totale) ainsi qu’une détresse importante ou un sentiment de désespoir au plus fort de la crise.
Les symptômes
Outre le caractère répétitif de l’arrachage des cheveux ou des poils, les signes et symptômes de la trichotillomanie, sont dominés par des gestes automatiques pulsionnels incontrôlables. Ce comportement récurrent entraine la perte des cheveux avec parfois des zones d’alopécie sur le crâne ou l’arrachage des cils, des sourcils, des poils de la barbe. Les cils ou les sourcils peuvent être, ainsi, clairsemés ou complètement arrachés. Les poils localisés dans les régions du corps, lorsqu’ils existent, ne sont pas épargnés, à savoir les poils des jambes, des bras, du ventre, de la poitrine, des aisselles, de la région génitale, du visage (barbe, moustache).
Avant d’arracher les cheveux ou les poils, le sujet ressent une tension nerveuse croissante, puis un soulagement ou un apaisement après l’arrachage compulsif des cheveux.
Certains sujets peuvent jouer, frotter les lèvres ou le visage avec les cheveux arrachés ou même, les mâcher, les mordre ou les manger. D’autres ressent une culpabilité, une honte parce qu’ils n’ont pas pu résister face à cette compulsion. Il tente de cacher les plaques d’alopécies avec un chapeau ou une écharpe. Aussi, la trichotillomanie peut être associée à d’autres symptômes, notamment, une faible estime de soi, une détresse majeure, une anxiété, une dépression, le sentiment d’être moins attirant ou moins séduisant.
Les causes
Des épisodes de trichotillomanie peuvent surgir lorsque le sujet se sent déprimé, frustré, indécis, angoissé. Cette envie compulsive d’arracher les cheveux peut être liée à un traumatisme. Des émotions stressantes, notamment l’anxiété, la colère, la tristesse, l’ennui, la solitude, peuvent être des facteurs déclencheurs.
Le traitement
Le traitement pharmacologique par le biais des antidépresseurs (la clomipramine, la sertraline, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine) vise à améliorer l’état dépressif du patient.
En ciblant les comportements, les pensées et les sentiments, la thérapie cognitivo-comportementale permet au patient de prendre conscience de ses gestes, de mieux les contrôler, de reconnaître les situations au cours desquelles il est susceptible d’arracher ses cheveux et les remplacer par d’autres comportements.
Aussi, dans le but de prévenir les épisodes de trichotillomanie, le patient peut serrer les poings lorsqu’il est submergé par l’envie d’arracher les cheveux. Le port de gants, constitue, également une stratégie utile qui rend difficile l’arrachage des cheveux.
Lorsqu’il est inactif ou assis, le patient doit rechercher de moyens pour occuper ses mains, en dessinant, en tricotant, en jouant avec des balles.
En dehors des traitements, certaines solutions pratiques permettent d’aider le patient. Il s’agit notamment de la relaxation, de la méditation, d’un temps de sommeil suffisant et d’une meilleure gestion du stress tout en limitant les causes de stress.