Les signes et symptômes
Les personnes affectées par la dysthymie présentent une humeur dépressive plus d’un jour sur deux, pendant 24 mois ou plus. La tristesse et l’irritabilité ainsi que des sentiments de désespoir envahissent le sujet. Il éprouve une faible estime de soi, des difficultés de concentration, une baisse d’énergie, des troubles de l’appétit et des troubles du sommeil. Il est pessimiste, se dénigre, sous-estime ses compétences et s’autocritique.
Au niveau social, le patient s’isole des autres et se replie sur lui-même, il est également sévère envers lui et son environnement. Ainsi, apparaissent des limitations du fonctionnement social, marquées par un retrait social. La perte d’intérêt pour les activités quotidiennes et l’évitement des activités sociales sont, également présents.
Les causes
Les causes exactes de la dysthymie ne sont pas clairement établies, mais les facteurs susceptibles d’être à l’origine de ce trouble de l’humeur sont multiples.
Une prédisposition génétique semble jouer un rôle majeur, avec l’apparition fréquente de ce trouble dans certaines familles ou chez des patients ayant des antécédents familiaux liés à des troubles de l’humeur. La dysthymie peut être due à des changements au niveau des neurotransmetteurs du cerveau.
Aussi, un stress chronique ou un niveau élevé de stress, la perte d’un être cher et des difficultés interpersonnelles ou financières peuvent contribuer à l’apparition de cette forme légère de dépression. L’isolement social, une rupture amoureuse et le manque de soutien social, peuvent être des facteurs liés à la dysthymie.
Le traitement
La pharmacothérapie et la psychothérapie sont deux approches couramment combinées dans le cadre du traitement de la dysthymie.
Le traitement médicamenteux est grandement bénéfique aux personnes affectées par le trouble dysthymique. Les médicaments administrés sont les antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine. Il s’agit, entre autres, de la fluoxétine, la sertraline, la paroxétine et le citalopram.
La psychothérapie permet de soulager les symptômes liés à la dysthymie et de réduire les comportements autodestructeurs, à savoir, la perte d’espoir, la faible estime de soi. Elle aide le patient à faire face à ses sentiments différemment et l’encourage à voir l’avenir de façon optimiste.
L’approche cognitivo-comportementale est également efficace. Elle permet d’intervenir sur les pensées négatives qui entretiennent l’humeur dépressive dans le but de les remplacer par un mode de pensée plus juste de la réalité. En plus de la correction de pensées négatives, cette approche psychothérapeutique permet, également de modifier le comportement afin d’amener le patient à s’engager dans diverses activités et à reprendre une vie active.