Cette timidité excessive et durable est, particulièrement handicapante et nuisible au fonctionnement ainsi qu’à la qualité de la vie quotidienne du patient. Cette phobie peut être efficacement traitée par le biais de la pharmacologie et de la psychothérapie.
Signes et symptômes
Certaines situations sociales telles que le fait d’être le centre de l’attention, de faire un exposé devant un public, de rencontrer des inconnus, de parler à des inconnus ou à des personnes qui détiennent une autorité, génèrent une peur intense et persistante. Les situations de performance susceptible de provoquer une peur intense, peuvent être, le fait de passer un examen, de faire un compte-rendu à un groupe, de manger en groupe, de travailler en étant observé ou de donner une représentation ou une conférence. Cette peur du jugement des autres ou cette confrontation à ces situations sociales déclenchent presqu’automatiquement des symptômes.
Les manifestations physiologiques de la phobie sociale, sont dominées par des tremblements, des sensations d’étouffement, des palpitations cardiaques, la sudation excessive, le rougissement, un bredouillement, des nausées. Le sujet peut être confronté à des douleurs abdominales, à des tensions musculaires ou à une sécheresse buccale.
Au niveau comportement, le sujet évite les situations sociales et s’isole progressivement, cet évitement limite ses activités ou perturbe sa vie quotidienne. Il essaie d’éviter le regard des autres, d’agir en public ou de s’exposer aux situations sociales qu’il redoute.
La timidité excessive, la peur extrême d’être regardé ou jugé et l’anxiété lors des situations sociale quotidiennes, sont les manifestations émotionnelles de la phobie sociale. Le sujet éprouve une inquiétude intense des jours, des semaines, voire des mois avant une situation sociale programmée.
Les causes
La manifestation de la phobie sociale peut être liée à des antécédents familiaux. Ainsi, lorsqu’un membre immédiat de la famille est socialement anxieux, le risque est accru. Le comportement des parents surprotecteurs ou manifestant la peur des inconnus ou des étrangers, peut avoir une influence et favoriser le développement de la phobie sociale chez l’enfant.
Ce trouble anxieux se développe parfois à la suite d’expériences passées négatives, d’expériences stressantes ou d’évènement social humiliant. Le fait d’être victime d’intimidation, d’exclusion sociale persistante peut favoriser la phobie sociale.
Le traitement
Les médicaments, généralement, prescrits dans le cadre du traitement pharmacologique de la phobie sociale sont les antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine. Ils permettent de réduire l’appréhension et d’améliorer la qualité de vie du sujet affecté par la phobie sociale. Les benzodiazépines peuvent être prescrites en vue de soulager les symptômes, en présence des états d’agitation et d’anxiété grave. Les bêta-bloquants sont préconisés en vue de parvenir au contrôle de certains symptômes notamment les palpitations cardiaques invalidantes, les tremblements, la transpiration excessive.
La psychothérapie est bien utile aux sujets affectés par la phobie sociale. Elle leur permet d’améliorer leurs compétences sociales tout en les encourageant à faire face aux situations sociales ou de performances redoutées. Par ailleurs, cette approche thérapeutique permet aux patients d’apprendre à modifier les comportements, d’acquérir les compétences et la confiance en vue d’affronter les situations redoutées au lieu de les fuir.