Avec une fascination pour tout ce qui touche le feu, les pyromanes éprouvent un sentiment de satisfaction et de soulagement en allumant des incendies. Le traitement de la pyromanie peut combiner une approche pharmacologique et psychothérapeutique.
Les symptômes
Les symptômes de la pyromanie sont caractérisés par un comportement impulsif, avec notamment plus d’un épisode d’incendie volontaire et prémédité. Le pyromane éprouve une tension ou une excitation avant l’acte, puis une gratification ou un soulagement lorsque le processus d’allumage est enclenché. Ainsi, une tension accrue ou une anxiété peut provoquer une envie d’allumer des incendies. Cette envie est incontrôlable et irrésistible. Éventuellement, un sentiment de culpabilité, de honte ou d’embarras ainsi que des regrets peuvent surgir par rapport l’acte perpétré.
Les symptômes de la pyromanie peuvent, également inclure, un plaisir lié aux feux, à la contemplation des incendies et une attirance pour le feu, les situations ou les objets liés au feu. D’autres symptômes associés à ce trouble psychiatrique sont : de courtes et intenses périodes d’anxiété ou de stress, des sautes d’humeur, une humeur dépressive, des pensées suicidaires, des conflits récurrents dans les relations interpersonnelles, une incapacité à faire face au stress.
Les causes
La cause exacte de la pyromanie n’est pas clairement établie. Toutefois, un déséquilibre chimique au niveau du cerveau, des anomalies au niveau des neurotransmetteurs et des problèmes neurologiques, peuvent conduire à l’émergence de la pyromanie.
D’autres facteurs peuvent jouer un rôle majeur, il s’agit, notamment de la maltraitance au cours de l’enfance, de la négligence des parents, des abus physiques ou sexuels.
Par ailleurs, des cas de stress extrême ou d’anxiété, peuvent pousser des individus à allumer des incendies. Le recours aux incendies peut être, pour certains sujets, un moyen pour faire face aux évènements stressants de la vie.
Aussi, le fait de grandir dans un milieu familial marqué par la violence familiale, la toxicomanie, le manque de contrôle des impulsions, peut également conduire à la pyromanie.
Le traitement
Les approches de traitement de la pyromanie sont essentiellement pharmacologiques et psychothérapeutiques.
L’administration des médicaments, est destinée au traitement d’une affection sous-jacente, notamment la dépression ou l’anxiété. Ainsi, plusieurs médicaments peuvent contribuer à la réduction des symptômes associés à la pyromanie, notamment les antidépresseurs (les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine), les stabilisateurs de l’humeur, les antipsychotiques atypiques.
Le but du traitement, par le biais de la psychothérapie, est de parvenir à une modification du comportement. La thérapie cognitivo-comportementale a pour objectif d’amener le patient à prendre conscient de son problème et des conséquences négatives de son comportement impulsif tout en l’exhortant à contrôler des impulsions. Cette approche vise, également à élaborer de nouvelles habiletés d’adaptation tout en proposant des activités susceptibles d’éloigner le patient du comportement impulsif.